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7 mai 2015 4 07 /05 /mai /2015 12:55
Spécial artiste à la con : Etat des lieux...

1 La culture est engagée

 

  Souvent, le milieu artistique nous présente son œuvre comme totalement abstraite, issue du monde magique et merveilleux de l'inconscient, totalement hors des normes sociétales et du monde ou l'on vit. Chimère, chimère ! Un artiste, un poète, qu'importe ce qu'il puisse en dire, vit dans le même monde que nous. Certes, sa pseudo conscience artistique pourrait lui faire voir le monde avec une autre sensibilité que la basse classe, basse classe qui n'aurait pas accès à ce fameux art abstrait revendiqué par les pseudo détenteurs de la conscience artistique... Mais nier jusqu'au fait que l'artiste et que son soi-disant art, font partie du monde est au mieux stupide, au pire manipulatoire.

 

 

A/ la manipulation par l'abstrait

 

 

Comment mieux faire comprendre aux masses qu'elles ne doivent pas s'occuper de ceux qui s'occupent d'eux ? Comment leur démontrer que ce qui est sublimé devant leur yeux, en plus de ne pas être accessible à leur compréhension, n'a rien à voire avec leur monde, le monde où ils vivent. On rend alors abstrait un espoir, un rêve, une évasion du monde esclavagiste. On laisse ce monde parfois pensé, espéré, dans le domaine du rêve, de l'inconscient, pour ne le rendre accessible qu'aux gens qui dorment. Le rêve ne se fait pas éveillé, dans le monde de la conscience, il n'y a pas de place pour l'évasion, pour un espoir de mieux. Quand l'art est comme ceci, il est engagé. En tentant de se disculper de tout engagement politique, en niant le fait que l'artiste fasse aussi partie du monde non artistique, on est engagé en faveur des dominants, des choses établies, engagé par omission, par négation du réel, de la conscience qu'on en a, parfois malgré soi, dans son art.

 

L'utopie :

L'utopie, ça n'existe pas...

L'utopie, c'est un truc inventé par ceux qui veulent s'approprier toute la part des rêves des autres.

L'utopie leur laisse un espace pour faire croire que le rêve est abstrait, un espace de liberté qui ne sort pas de l'inconscient endormi, puisque le conscient se voit pieds et mains liés par les normes sociétales.

L'utopie n'existe pas et si elle existe, l'utopie est la vie et non un parallèle obscur, auquel on n’ose pas penser durant son vécu. L'utopie c'est de la merde, la vie c'est mieux alors vivez !...et si vous avez le temps, utopisez la gueule de ceux qui ont inventé ce mot...

 

Et l'utopie formate les idéaux de ceux qui n'osent rêver autrement que par la petite lucarne qu'on leur à accordé, pour que leur cerveau puisse un peu se défouler une fois le marchand de sable passé.

"Marchez dans votre quotidien et ne regardez pas trop en l'air, par dessus l'épaule de celui qui marche devant vous. Ne marchez pas jusqu'en haut de la montagne, car cela serait le risque de vous voir en redescendre avec le même rocher que vous aviez roulé jusqu’au sommet. Restez plutôt ou vous êtes, restez-en là, vous y êtes bien, puisqu'on vous le dit. Vous vous épargnerez la montagne, le rocher à trainer et l'effort de sortir de votre zone de confort"

 

Les rêves des autres : la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=667FHM3ee0o

(voir vidéo numéro 1 en bas de l'article)

 

Comment comprendre des gens qui jugent
des gens d'un autre monde
dont les projets futurs
seul dans leur tête raisonne (polyphonie)

et confinés au quotidien
et tellement contents de le combler
et travaillant toute la journée
pour avoir le droit de payer

leurs besoins plus que primaires
sont bien les seuls qu'ils puissent combler
des sortes d'adeptes du bouddhisme
qui ne comprennent pas ce que c'est

et c'est conforme à l'idéal
d'une société qui est pas la leur
mais qui en a bien besoin
pour les désirs de ceux qui veulent

que la situation continue
que la hiérarchie se perpétue
encore et encore au moins
 jusqu'à ce qu'on soit mort

et encore plus par héritage
servant pour le concubinage
des riches entre eux renouvelant la race consanguine
des exploiteurs de petites combines

qui arnaquaient tout le monde
depuis que le monde est monde
et que ces hommes tels un virus
nous contaminent de plus en plus

situation pyramidale
basée sur ceux qui ont la dalle
plutôt que de monter au sommet
laissons plutôt tout s'effondrer

il faut partir, ne plus soutenir
souffrir les besoins d'un empire
qui de son poids t'étouffe encore
pour que tu te résigne sur ton sort

ils se sont cru chez Conforama
est-ce que j'ai une tête de matelas
de la belle literie
où l'on s'appuie
pour que les autres passent une bonne nuit

fais de beaux rêves, t'auras que ça
ta situation ne l'est pas
les rêves c'est fait pour ceux qui dorment
certainement pas pour ceux qui lorgnent
sur les rêves des autres
sur les rêves des autres
sur les rêves des autres
qui ne devraient pas être les nôtres

 

 

On fait alors miroiter ce monde magique, le monde du mystère, le monde du non-dit, le monde des évidences, où tout est amour, où tout nous tombe tout cuit dans le bec. C'est un peu comme quand on fait espérer aux pauvres qu'ils puissent devenir riches, comme leurs modèles de soi-disant réussite sociale, en gagnant au loto par exemple. On fait quelques vitrines de ceux qui gagnent, comme l'église a fait des miraculés, les portes étendards de l'entrée de la foi dans le monde réel, au-delà des histoires de Jesus qui multiplie pain et poisson...Alors j'ai pris l'un de ces poèmes à la con, pour le détourner et en faire ceci :

 

Voyage à la con

 

Nous sommes arrivés dans le trou du cul du monde

dont le nom est imprononçable et même si il l'était

comme tout le monde s'en branle, personne ne le ferait

plus rien dans ce trou, on s'emmerdait comme des rats morts

pas de dieu pour se distraire de notre connerie congénitale

on ne voit qu'ici le point commun de toutes choses que l'on visite

le fil de nos brailleries immondes

et le fil de tous les moments où l'on ferait mieux de fermer notre gueule

 

rien n'indique si cet endroit est différent du reste

il n'est qu'une suite aux autres lieux passés

et un passé de ceux qui suivront

impasse inconnue, passage damné

des savants flétris tournant en rond

 

on s'avance un peu et on se prend dans la face

toutes les conneries trop dites

inhérentes à chacun

et d'un coup nous compriment

que le sacré

c'est de la merde

 

Sacré, connerie

voyage infect

 

épopée stupide

et quête inerte

 

Comme disait Rodrigo Garcia "fallait rester chez vous têtes de nœuds !"

 

Ben voilà, fallait rester chez vous et arrêter de vous prendre pour des saints apôtres du message divin. Vous les artistes, vous n'êtes que des hommes et de ce fait vous avez de grande chance de n'être que des cons comme les autres. Point de censure, tout peut être dit, écrit ou imagé dans l'art. On peut donc allègrement parler de tous les trucs abstraits que l'on veut. Mais il ne faut pas oublier qui l'on est, d'où l'on vient et ou l'on vit. Le jour ou tous les artistes iront habiter sur mars, ils auront quand même une histoire terrestre commune avec nous. A trop revendiquer l'abstrait, l'inconscient, le flou, le non dit, l'incompréhensible, je tends quelque peu à me méfier de ceux qui le revendiquent. Car il y a une autre catégorie de personnes qui adore tout ceci, qui aiment à formater les zones ombrageuses à leur guise, on les appellent communément manipulateurs..

 

L'art serait donc engagé, même pour ceux qui affirment que leur œuvre ne l'est pas. En nous faisant les suivre dans des chemins flous et sans réponses, ils nous demandent notre confiance, une confiance aveugle parfois. Rien de mal à l'accorder et à aimer leurs œuvres, mais cette démarche est engagée, leur art est engagé et en affirmant le contraire, mon avis est qu'au mieux, ils se voilent la face, ou pire, qu'ils nous voilent la face, se cachant constamment derrière un masque, qui les aveugle, qui nous aveugle.

 

Le masque

 

J'ai le masque de la douleur, 
le masque de la tristesse
et je me cache
derrière ce voile de connerie
qui s’enlace autour de ma tête
et rassure mes vis à vis
du moins je le crois
du moins je le vois
derrière mon voile de connerie
qui me dit de la merde

alors suis-je con ?
peut-être
trompé ?
sûrement
je me mens à moi même
je mens aux autres
et je suis faux avec tous
comme mis en scène par ma stupidité

Mais bas les masques
qui me voilent de ma connerie masquée
Zorro des temps honteux
et je vais et viens à ma guise
grimacer pour qu'on ne sache pas qui je suis
mais je le suis, ridicule
je le suis, ce fascicule de moi même
qui encule le monde, une fois qu'ils ont vu
à quoi ressemblait vraiment la chambre d’hôtel
autel des croyances absurdes (polyphonie)
espérant que se tromper
est la seule chose possible
que le visible n'est que risible
dans la tentative veine (polyphonie) , de se faire un chemin
dans un monde qui ne laisse que sillons
disposés pour sa perte

Alors devrions nous nous montrer ?
Nous montrer maintenant
quitte à ce que l'on nous devine nettement ?
Quel risque y prendrions nous
nous en sommes déjà là
désespérés, désespérants
errant dans un rôle permanent
nous vautrant dans ce que l'on croit
et oubliant ce que l'on est vraiment
alors cramez vos masques
et pourquoi pas vos gueules avec
puisqu'elles semblent ne pas vous convenir


Jetez vos masques, vos identités obsolètes
et laissez faire le temps qui s’arrangera
de vous faire belle sculptures
et autres condiments, qui changeront votre image
mais il faudra être patient...

 

Les masques ont cette propriété d'être éphémères, mobiles et interchangeables. Tout masque devrait normalement n'être que provisoire, toute manipulation devrait donc avoir une fin, une découverte du pot aux roses, avant que celui-ci, finisse par pourrir su notre gueule, nous colle au visage jusqu'à ne former qu'un avec nous. Ce phénomène à un nom, la schizophrénie...La manipulation par l'abstrait n'est qu'une forme de manipulation dans l'art, qu'elle soit consciente, inconsciente, voulue, ou le fruit du hasard. Dans tous les cas, elle est un engagement. Voilà l'art qui met en avant l'abstrait, qui en soi ne représente rien de mal, tant qu'il est conscient de l'être et d'être conscient. Le danger ici est qu'à ne pas comprendre le beau, on puisse finir qu'à n'avoir l'espoir d'idéaux, qu'une fois que l'on dort. On se laissera alors bercer par des voyages illusoires, des confiances suggérées par des gens qui ne se dévoilent pas vraiment, derrière des masques finalement bien commodes, confortables...

 

B/ La démagogie

 

  Il est un domaine ou la manipulation et la tromperie sont plus souvent conscients et volontaires que dans le soi disant, non engagement artistique. Tout comme nos cher hommes et femmes politiques, nos amis artistes et représentants du monde culturel, usent souvent d'autant de démagogie. Normal, c'est du commerce, il faut se vendre, qu'importe que l'on fasse de la merde ou pas et souvent ils en font..Oui, mais merde ou pas merde, il faut la vendre, parce qu'il faut bien vivre, on est commerçant ou on ne l'est pas ! Alors on ment, consciemment ou pas d'ailleurs. On ment et pour se faire, on raconte des salades, on invente des histoires, on se prend pour quelqu'un d'autre, quelqu'un qui aurait du mérite, de la créativité, du génie, « qui se foutrait de la gueule du monde avec une sorte de crédibilité... ». Ici, l'important n'est pas ce que l'on fait, ce que l'on représente, mais comment convaincre l'autre, le client potentiel, celui que l'on veut convaincre de son génie, que ce que l'on fait est sensationnel, fait par quelqu'un de sensationnel, qui mérite pouvoir et reconnaissance. Par ce principe, nombreux artistes en herbe peuvent également tenter de se convaincre eux même que leur "art" a de la valeur et leur valeur sera bien celle qu'on leur donnera.

Alors voilà, ces pseudo artistes s'inventent une image. Les gens que l'on a accoutumé à être réceptifs à ce genre d'image, répondent aux codes envoyés par la personne estimée « in », selon les normes culturelles en vigueur..Et oui, se conformer aux réseaux en place, en adoptant la bonne attitude, confère certains avantages dans la vie civile normée...Vie civile normée qui n'est pas différente de la vie des milieux pseudo artistiques..Mêmes codes hiérarchiques, même snobisme, même instinct de domination et de soumission de l'autre, même esprit de concurrence, même esprit publicitaire, même démagogie, même stupidité...Voici un exemple ou un triste exemple d'artiste démagogue formaté victime de sa posture dans la vie civile..

 

"La transe", un sujet d'art contemporain plus attractif que le Cassoulet

 

Dans la série, "l'art bourgeois, j'adore ça !", voilà encore une nouvelle source d'inspiration qui m'est tombée sur le coin du bec...(pour l'expression, je ne suis pas sur, mais passons...).

  Au hasard des rencontres, j'ai eu l'occasion de découvrir un nouvel évènement d'art contemporain sur une thématique des plus porteuse. La transe, un super sujet pour l'art. C'est vrai, la transe, ça évoque le voyage, comme la transhumance des moutons qui s'en vont chaque hiver à grand coup de croc de chien de berger, pour se faire traire à l'air pur, afin qu'on puisse acheter leur lait pourri. La transe, c'est genre transfrontalier, transversal, qui va au delà des limites, c'est beau ! Ben oui, l'art bourgeois, celui qui peut se permettre de s'étaler aux yeux du grand public disposant des infrastructures pour le faire, c'est avant tout de la publicité. Il faut donc des sujets d'expo qui pètent, qui font vendeur...Alors pour ce coups-ci, c'est la transe, la prochaine fois, ça sera le sexe, la religion, ou encore des vieilles merdes qu'on aurait soi-disant trouvé au fin fond d'un continent lointain...Vous verrez aussi des mots qui font bien, comme déstructuration, performance, installation...Youpi ! 

 Personnellement, j'attends de pieds fermes qu'il y en ai un dans tout ce joli monde de l'art contemporain, qui ai les couilles de faire une exposition sur une déstructuration de cassoulet. Si nos amis publicitaires ont trop peur que le cassoulet ne se marie pas avec le public de l'art contemporain (la plupart des bourges, qui n'ont que trop peu côtoyé le cassoulet), ils pourront toujours couper la poire en deux en nous présentant "transe et cassoulet", une exposition qui transpire le gras...Je sais pas, je cherche...

  Et là encore, j'ai toujours pas ouvert la brochure, je n'en suis encore qu'au titre. En allant plus bas, mis à part la date et le lieu du machin, on a un petit aperçu de l'évènement. Bien plus que des exposition, nous auront alors droit à des colloques, des performances (ce truc ou on peut se rouler par terre dans la farine sans trop savoir pourquoi on le fait et dire que c'est de l'art..."Non, mais t'essaye trop de tout comprendre, la perf, ça vient du fond de ton âme, c'est un langage du corps inconscient qui s'exprime dans l'allégresse..."...Ce qui fait que nos pets sont de l'art et par conséquent, fait de moi un grand artiste !)...Nous auront aussi droit à des concerts et surtout, à des workshops. Nos amis artistes sont très doués pour inventer des mots nouveaux, que personne ne comprend à part eux...Un petit tour sur le net pour comprendre ce que Workshops désigne, les magasins du travail peut-être ?...Et vla ce que je trouve sur un site étudiant : "

QU'EST-CE QU'UN WORKSHOP?

Tu as sûrement déjà entendu ce mot, sans savoir exactement à quoi il correspond. Et bien il s'agit d'un atelier de travail et d'échange sur un sujet choisi à l'avance. Le mot colloque est un synonyme qui t'est peut-être plus familier. L'objectif du workshop est d'être un lieu de discussion où des spécialistes exposent leurs travaux devant un public composé aussi bien de personnes confirmées que de novices intéressés par le sujet. Ainsi, il peut regrouper autant des jeunes chercheurs que des experts reconnus, pour leur permettre d'échanger leurs idées et également pour encourager les collaborations. En général, un comité composé des organisateurs supervise le workshop, en invitant notamment de nombreux spécialistes qui exposeront leurs points de vue et leurs découvertes concernant le thème de la journée."

  Donc, c'est un genre de colloque spécial, qui s'ajoutera aux colloques normaux de l'évènement artistique dont on parle, mais en ouvrant la brochure, je comprend vite qu'internet ne me suffira pas à tout comprendre...

  J'ouvre la brochure et je lis : "Qu'est-ce que la transe ?" Nous avons droit à un petit explicatif sur le fait que le mot vient du latin traverser, qu'il y a la notion de transe poétique, hypnotique et celle de métamorphose...Bla, bla..Enfin, c'est toujours bien d'expliquer les termes. Ce petit chapitre expose aussi brièvement le but de l'exposition, notamment se poser "de nouvelles questions sur le rôle de l'artiste et de son potentiel créateur face à la réalité et de sa capacité à inventer la transe...", ce qui en soit, parait être intéressant. Mais ce qui est intéressant est souvent trop court en art bourgeois et après ce bref chapitre de présentation de l'évènement, nous avons droit à trois fois plus de présentation des intervenants et c'est là qu'on rigole ! 

 Je ne vais pas tous vous les faire, franchement je pourrais, mais je vais vous épargner ça. Non, je ne vous exposeraient ici que les meilleurs moments publicitaires vantant les mérites de ces artistes de renom.

   Rien que la première, on nous explique qu'elle fait de la musique sans nous dire trop quoi. On nous explique surtout qu'elle vit à New York (qu'elle a donc surement du se faire payer le billet d'avion, l'hôtel...), qu'elle a collaboré avec tel ou tel artiste (dont le nom ne dit rien à la plupart des gens), qu'elle a fondé un groupe légendaire (que personne ne connait, d’où la légende peut-être...) et le meilleur pour la fin, qu'elle a publié un livre d'après une expérience de guérison avec un shaman équatorien...Bon, si je me présenterais comme ça, ça donnerait : " MOI : La musique de ce compositeur vivant et enseignant à New-York (ma facture EDF du 21 jump street le prouve !), a été diffusé dans le monde entier. (je suis sure que si je fais intervenant à New-York, on pourrait me croire..). Il a collaboré avec Snoop scratchy scratch, dumb dumb hunter et le chanteur des Bloody fuck my sister. Il a fondé avec John Smith (il y en a surement un dans le tas qui fait de la zic), le groupe légendaire de no-musique "je suis légendaire car je n'existe pas". Il a publié son livre en 2007 "Black fécal", relatant de son expérience d'aspiration de merde avec la verge de Gonzalo, un shaman équatorien avec qu'il travaille depuis cette date.."

 Ça le fait, non ? 

  Là encore, je n'ai fais que prendre le premier nom sur la liste. Il y en a un qui est "orientaliste", un autre est considéré comme un "Shaman-art-brut" (?)...Celui là est sympa ! "Sa voix se forge au travers de l'inconscient, dans les régions les plus profondes de la psyché humaine et de l'instinct animal...Il focalise graduellement ses "rituels de purification" par des exercices de respiration et de concentration pour entrer dans une super conscience, un éveil non dualiste de la réalité ultime". Non mais ils sont sérieux ? C'est énorme cette explication, si vous voulez savoir ce que fait ce type, ça se résume en deux mots ; il beugle. Il est vrai que beugler peut se représenter comme un éveil non dualiste de la réalité ultime, ou se voir comme un état de super conscience. Disons que les gens comprendront mieux si ils lisent "il beugle", mais cela les intéresserait peut-être moins. 

  Et là, j'en suis qu'au troisième intervenant ! 

  Il y en a un qui est peintre oral (peut-être qu'il peint avec sa langue ?) et tailleur en tout genre (mot, son, geste, voix écriture, dessin, schéma, objet, pipe...Non, le dernier, c'est moi qui l'est rajouté (et elle est facile...), mais je considère qu'un tailleur en tout genre devrait tailler tous les genres !). Il serait théoricien des avant-gardes (Dada, Fluxus et Cie...). Mais bien sure ! Dada, Fluxus et Cie ! C'est vrai que tout le monde sait ce que c'est, c'est évident ! 

Ensuite, un autre "envisage les champs vibratoires et la perception sonore comme un médium."...Serais-ce lui qui a découvert la parole ? Dingue ! 

  Un autre voit son travail basé sur le mouvement et la "physicalité", un autre est théoricien et "arracheur de langue" (si, si, c'est écrit !). 

  Bon, je m'arrête là ! La vie est telle, qu'elle a fait que cette brochure tombe entre mes mains, c'est le destin...

  Je tien en conclusion, à remercier l'art contemporain de me donner tant de bonheur ! 

 

Art ou cassoulet ?

 

De l'art, du cassoulet et jamais les deux ne se mélangent...Jamais ? C'est ce qu'on veut bien vous faire croire !

L'art ne serait rien sans le cassoulet, qui lui, pourrait tout à fait exister sans l'art, étant lui même un art en soi (du moins, la manière dont il est consommé). Mais d’où vient cette symbiose entre ces deux notions que l'on croyait pourtant, si éloignée ? 

L'art est une industrie, un commerce, au même titre que l'industrie alimentaire qui nous délecte de ses divines conserves de cassoulet, à la saucisse qui s'effrite, baignée dans une sauce fade et grasse, dont le seul gout provient des conservateurs, de la surcharge en sel et des sucres ajoutés. Mais cette nourriture si subtile au palet, est réservée à l'élite de ceux qui n'iront que très, très rarement et plus souvent, jamais, visiter une exposition, un vernissage, ou un évènement quelconque, ayant un rapport avec ce que les bourgeois appellent "art" et dont les brevets d'appellation comme tel, sembleraient leur appartenir. 

Alors ces masses d'incultes mangeront et remangeront leurs conserves et par leur ignorance de la sainte culture, feront le bonheur des élites, seules détentrices des codes de ce qui est beau, artistique, digne d'intérêt. Et tout cet argent qui permettra aux bourges de faire tourner le marché de l'art, proviendra, entre autres, des boites de cassoulets que les smicards regardant la télé achètent à longueur de semaines de 40h. 

Par une ingratitude sans nom, on ne les considère pas comme des mécènes de l'art. Non, ce sont des mécènes qui s'ignorent et s'ils en savaient un peu plus sur ce qu'on fait de ce que rapporte leur force de travail, ils seraient peut-être un peu plus curieux d'aller y voir de plus près. Peut-être se scandaliseraient-ils de constater que leurs heures de labeur pénible à user leurs nerfs, fatiguer leur cerveau, user sang et eau, entretiennent des pseudos artistes oisifs, eux même entretenus par une classe sociale rentière et esclavagiste, dont ils sont les esclaves. Mais peut-être trouveraient-ils tout ceci des plus soutenable...Il faudrait faire le test pour voir...

Alors si il y a art ici, c'est surtout l'art de faire bouffer de la merde de cassoulet en boite au plus grand nombre, pour qu'ils financent une élite qui épanchera ses quelques lubies, en finançant une autre sorte de merde en boite plus "artistique", à laquelle elle seule aura accès. 

Nous, nous excusons auprès des producteurs de cassoulet artisanaux, qui ne sont en rien visés dans cet article. Nous sollicitons également un mécénat pour moi-même, de la part des industries agro alimentaires, productrices de Cassoulet, ainsi que de la part des galeries d'art et musées nationaux, en échange de cette publicité pour leurs sociétés et de celles à venir. D'avance, merci. 

 

« l’art bourgeois » : la chanson :https://www.youtube.com/watch?v=rjzv02-HrjA

(voir vidéo numéro 2 en bas de l'article)

 

Déconstruction du haricot
émancipation de la saucisse
une belle farandole de fayots
qui dans les réseaux de l'art se glissent
ils tapissent les expositions
se félicitant d'être là
ils s'astiquent à coup de pognon
jouissant de leur bel éclat

Quelques bons mots à présenter
pour bien activer la tendance
transe et suspension désirés
artistes que les mécènes se lancent
au pif pour en monter la côte
et s'en gaver de bons repas
se remplir d'images que l'on rote
en art que l'on référencera

Leur art est de savoir présenter
des tuyaux blancs coupés en deux
en révolution des pensées
tout en se prenant au sérieux
ils gavent les gens de merde en boite
et jurent que c'est de la grande cuisine
mais dans leur assiette se miroite
les bénéfices de leurs usines

C'est l'art bourgeois
ou tes conserves de cassoulet
vont en payer bien des restos

C'est l'art bourgeois
ou tu te bouffe le cassoulet
et d'autres, le homard sur ton dos

C'est l'art bourgeois
qui vomis du vieux cassoulet
et qui te fais trouver ça beau

qui fait bien de l'art ce qu'il est
et qui en fait de la merde en pot

 

En ce qui me concerne, ma « communication artistique » est quelque peu différente…

 

Un gâteau...Ça me fais plaisir !

Un monde ou il y a des gens à qui tout tombe tout cuit dans le bec... Et le même monde avec les autres qui n'ont pas ce privilège.  Les gens comme moi, qui se trouvent dans le deuxième cas de figure, ça les énerve. Moi, quand je vais à la boulangerie, on m'offre pas de brownies parce qu'on me trouve joli, quand j'envoie des créations sur facebook, on ne me dit pas que c'est trop exceptionnel et qu'il faudrait faire une révolution culturelle pour que mon travail soit plus mis en avant. Moi, on ne veut pas me sauter à tout bout de champs, pourtant je voudrais bien, mais j'ai pas cette chance. Enfin chance... J'imagine qu'au bout d'un certain temps on doit aussi trouver ça relou et je pense que j'ai bien contribué à ma part. dans le mécanisme.  Alors, on pourra me dire qu'il y a des gens qui ont de la présence, un magnétisme et d'autres qui n'en on pas. Et bien les cocos, je ne fais pas de complexes par rapport à ça, la vraie différence est que je ne suis pas compassionnel, je ne donne pas envie à ce qu'on vienne vers moi parce que je suis globalement énervé. A la boulangerie, on ne m'offre pas de brownies et on a bien raison. Le premier qui m'offre un brownie, je lui balance à la gueule, je l'assomme sur le comptoir et je lui pisse dessus ! Des brownies, si j'en veux, j'en fais moi-même et j'ai pas besoin d'un connard pour me les offrir parce qu'il en veut à mon cul. J'ai déjà offert des brownies en plus, ce qui fait de moi, le même genre de connard... Sauf que pour moi, c'est fini, je n’offrirai plus jamais de brownies !

 

Alors oui, ces mécanismes me foutent les glandes et les personnes qui se complaisent soi-disant inconsciemment là dedans, me les foutent encore plus. Je hais la récompense à la bonne posture, tout comme les gens qui cherchent à avoir la bonne posture pour en tirer avantage. Parfois ça n'est pas fait exprès, mais je m'en fou, le résultat est le même, ça m'énerve... C'est pas de la jalousie et même si ça l'étais, le résultat serait également le même. J'ai préféré appliquer à ce phénomène, pour moi même, la fameuse théorie de la boussole qui indique le sud. Dès que je le peux, je tente toujours d'avoir la posture inverse à celle décrite dans l'article sur les gâteaux. J'en ai d'ailleurs fait une chanson :

 

Merci Public : la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=26I8rgLAJ0M

(voir vidéo 3 en bas de l'article)

 

je me suis servi de vous

pour me contenter moi même

là je joue devant vous

je me suis donné de la peine

pour me plaire à moi pas à vous

votre avis m'indiffère...

si vous êtes devant moi

c'est que vous l'avez voulu

la force dictatoriale

je ne l'ai jamais eue

je ne l'ai jamais eue

je ne l'ai jamais eue

 

vous servez de décor

à ma satisfaction

d'étaler mon ego

devant une bande de gros con

je devrais vous dire merci

mais je ne vous connais pas

ce que vous faites dans la vie

vos passions vos débats

la considération se mérite

moi j'en ai pas pour vous

appréciez ma musique

ça ne changera rien du tout

 

je ne vous lécherai pas le cul

parce que je ne vous dois rien

je fais mes chansons sans vous

si je les joue seul c'est bien

que ce que j'ai toujours fait

et vous n'étiez pas là

j'étais seul dans mon trou

je m'en suis tiré de mes draps

et vous n'y êtes pour rien

car vous n'étiez pas là

quand j'en avais besoin

je ne vous tend pas les bras

 

j'ai la main sur le cœur

mais je le garderai pour moi

mes idées mes valeurs

je vous en convaincrai pas

z'avez qu'a écouter

si le cœur vous en dit

je viendrais pas vous chercher

pour vous donner envie

 

je suis pas animateur

de vos stupides soirées

je viens passer un message

qui est là pour l'écouter

vous ne voulez pas entendre

alors rentrez chez vous

Ça sera dur   de me surprendre

j'ai fait ma vie sans vous...

 

La démagogie, ça n'est pas mon truc, mais il y a des gens qui en vivent. Chez les artistes, une forte proportion de ceux qui vivent de leur art, ne le pourraient pas sans. Hélas, le système de l'économie culturelle veut ça...

 

Artistes et démagogie :

 

Dans ce monde où la démagogie est un modèle, rien n'empêche que ce dit modèle, entre en vigueur dans les secteurs artistiques et culturels. J'ai eu l'occasion d'entendre beaucoup de soi-disant artistes, surtout dans les domaines de la musique et du cinéma, clamer qu'ils ne seraient rien sans leur public. Ce qui est marrant, c'est qu'ils disent plutôt ce genre de chose en public, justement, alors que dans certaines conversations privées, que j'ai eu l'occasion d'entendre, ils auraient plutôt tendance à s'avouer, qu'ils se foutent de la gueule du monde avec le plus de crédibilité possible. Il y en a également qui se mentent à eux même, qui s'inventent des histoires sur leurs œuvres et leurs intentions. Ils se racontent qu'ils tentent de faire partager une émotion abstraite aux gens, alors qu'en fait, cette fameuse émotion, ce soi-disant moment de volupté, n'est même pas compris d'eux même. Ils se contentent d'additionner des codes existants, issus du domaine dans lequel ils travaillent, sans en comprendre les tenants et les aboutissants. Donc ceux là se foutent de leur propre gueule, sans s'en rendre compte, en même temps qu'ils se foutent de la gueule des autres...

Et tous disent que sans leur public, ils ne seraient rien. Ils sucent abondamment les boules de ceux qui leur donnent argent et reconnaissance...Ils affirment que leurs soutiens sont le moteur de leurs œuvres, les aimant tant de sentir aimés. Et bien s'ils ne sont rien sans leur public, c'est qu'ils ne valent rien tout court, artistiquement du moins. Ils ne représentent pas grand chose alors...Guère plus que des slogans publicitaires, consistant à vendre ou a faire acheter. Bref, ils ne valent pas mieux que les bas-résille d'une prostituée, qui se vend pour du pognon...En fait, les bas résilles d'une prostituée valent plus, au moins, eux ne font pas semblant d'être quelqu'un d'autre.

Personnellement, je fais de la musique en me produisant lors de concerts. Je publie également ce que j'écris. Si j'aime à être écouté ou lu, c'est parce que j'aime à délivrer certains messages véhiculant mon opinion sur divers sujets de réflexion. Cette opinion me concerne et est susceptible d'en concerner d'autres...Cette opinion, certains vont y adhérer, certains vont s'y opposer et d'autres s'en foutre. Le fait que l'on aime ce que je fais, ou que l'on m'aime moi, m'importe peu. Bien sûr que c'est agréable de se sentir aimé et moins de sentir détesté ou ignoré, mais sans aucun soutien, sans aucune réaction de quiconque, je ne clamerais jamais n'être rien et je ne dirais jamais que ce que je fais n'est rien. Oui, parfois c'est de la merde, mais la merde ça n'est pas rien. Essayez de manger rien, puis ensuite, mangez de la merde, vous verrez qu'il y a une différence...Je suis qui je suis et ça peu changer, je fais ce que je fais et là encore ça peut changer, je suis tout ça, en étant aimé ou pas.

Contrairement à la société et aux normes qu'elle véhicule, je n'oblige personne à bouffer ma merde, chacun fait bien ce qu'il veut avec...Mais je mets à disposition publique, ce petit bout de moi même. C'est du self service, un peu comme au Flunch..Vous n'aurez pas le sourire du serveur, l'assiette est là, elle est pleine de ma merde, servez-vous, ou pas, c'est gratos, à vous de voir...

Admettons que je me produise en concert, j'y vois tout un tas de gens que je ne connais pas..Est-ce que je dois les aimer ? Non !
Je ne les connais pas, l'amour, ça se mérite, l'adhésion aussi. Je me produis devant eux, je ne les ai pas forcés à venir et ils peuvent partir quand ils le souhaitent. Eux peuvent juger ce que je fais, à ce moment là, moi je ne peux en rien les juger. Donc je ne vais pas m'amuser à leur lécher le cul, pour qu'ils m'aiment, je ne vais pas m'inventer le fait que j'aime des inconnus.

Tout ça pour dire que je ne dois rien à ces gens, tout comme eux ne me doivent rien. Au mieux, on se sera fait passer un bon moment mutuellement. Ils pourront aimer mes chansons, quand moi j'aimerais l'ambiance qu'ils véhiculent. Tous, nous pourrons aimer l'interaction que nous avons ensemble. Mais même si j'éprouverais certainement moins de plaisir à jouer mes chansons sans personne pour les écouter, elles seraient bien les mêmes.

Contrairement aux soupes que l'on nous sert sur les bandes FM, mes chansons ont l'utilité (selon moi), d'avoir un sens et de véhiculer un message compréhensible de tous. Voilà, comme dit précédemment, mon intérêt à ce qu'elles soient diffusées. Mon intérêt n'est en rien l'amour ou la reconnaissance que cela pourrait m'apporter. J'aimerais bien d'ailleurs, n'être qu'auteur et que d'autres interprètent ce que je fais. Hélas, mes chansons sont spé, personnelles et je ne vois que moi, pour le moment, qui puisse les véhiculer de la manière que je souhaite.

Voilà, je n'ai rien contre les inconnus qui suivent mon travail, mais je n'éprouve pas non plus, un amour démesuré pour eux...D'ailleurs, tout amour démesuré pour des inconnus, parait malhonnête, sauf peut-être pour des sortes de Jésus Christ. ..S'il était revenu celui-là, ça se saurait !

Je peux apprécier les gens que je connais, au moins un peu, il y a des gens que j'apprécie, mais ils sont peu. Pour le reste, je ne vis pas sur une autre planète, je côtoie tout un tas de gens, des biens des cons et je me produis en public, devant des inconnus. Voilà tout, c'est pas plus compliqué que ça, je n'éprouve pas le besoin de m'inventer des sentiments exagérés, de me vendre, je m'en tape. Moi ça me détend d'écrire et de faire de la musique, en plus, j'estime avec toute ma subjectivité, que les messages que je sème ont un certain sens, au moins pour moi...

 

La démagogie est une arme dont use le modèle culturel dominant. La vitrine artistique de l'élite culturelle, n'est souvent qu'un moyen de propagande sociale. Celle-ci se fait sous couvert de choses faisant appel à l'inconscient, au cerveau droit, à l'éloignement de toute pensée concrète concernant la vie civile. La démagogie sert ici à faire passer la pilule, c'est un encouragement vers le droit chemin... Cette évasion que représente l'artistique, se fait souvent par l'exacerbation d'attitudes conformes aux normes sociétales au sein de celle-ci. Le paradoxe que cela provoque, voilà un engagement politique. Qu'importe que cela soit volontaire ou pas, la culture est politique, quoi qu'on en fasse, quoi qu'on en dise. La question ici est de savoir si on l'assume ou pas. Si l'on assume pas cela, une autre question serait de savoir qui cela peut bien arranger..Pas moi en tout cas ! Selon moi, la culture est forcément politique, soit on le cache à des fins manipulatoires, soit on est soi même manipulé en croyant à la neutralité de la culture.

  

C/ La culture est politique

 

  La culture c'est politique, quoi qu'en disent les bien-pensants qui font de la culture qui se veut "apolitique". Le fait de vouloir créer des évènements culturels apolitiques, est déjà politique en soit. Oui, faire l'autruche, réduire la culture à une attraction pour touristes, à une abstraction pour autistes, à un amusement occupant soit une masse, soit une élite, soit les deux, à penser à autre chose qu'à la politique, qu'aux opinion, qu'à la sociologie, qu'à la philosophie, qu'à la société en elle même, est politique. 


Les gens qui revendiquent faire de la culture soi-disant "apolitique", sont en fait du côté du pouvoir en place, consciemment ou inconsciemment. "Vivez, amusez vous et ne vous préoccupez pas du reste, on pense déjà pour vous", voilà le credo de ces amuseurs publics qui font le jeu de ceux qui veulent que l'on avance comme des moutons.

Oui la culture est sociale, oui elle est idéologique, car elle nous permet de mieux nous appréhender nous mêmes, nous appréhender dans notre relation avec les autres, avec notre environnement, avec le pouvoir, avec l'art..La culture fait partie de la société, de nos rites, coutumes, mœurs, traditions, éducations, normes, valeurs...Nier le fait qu'elle est politique, revient à nier cette place centrale qu'elle a dans nos sociétés, c'est la mettre en marge, dans un univers indépendant du reste. Cela ressemble à la culture élitiste qui écarte tout objet trop populaire, trop englobant, pour mériter appartenir aux « vraies » catégories culturelles. Mais voilà, la culture élitiste est également politique, en réservant la culture et tous les codes de compréhension de celle-ci qui vont avec, aux élites...

L'amour des classements, des hiérarchisations, des cloisonnements, des différenciations, nous font catégoriser les activités culturelles. La culture, l'art, en classant des choses inclassables, montrent l’absurdité d'une telle démarche, absurdité qui est pourtant vu comme rationnelle, logique, issue du bon sens, dans notre belle société prônant une culture propagande soi-disant déchargée de conscience politique. La culture, tout comme l'art, tout comme la société, n'est pas une chose ordonnée, figée...Elle a son ordonnancement tout relatif, sa façon de se figer provisoirement, mais cela est éphémère et les classements, les hiérarchies de pouvoir et d'importance, qui nous font croire à leur pérennité, ne sont que chimères, voile d'illusion devant nos yeux, nous cachant la réalité.

 

 

2 Les normes de l'élite culturelle

 

 

La culture est engagée, certes, quoi de plus naturel finalement. Quand bien même elle est engagée dans quelques stupidités, elle est engagée quand même ! On nous raconterait donc des histoires, de belles histoires puisqu'on nous dit qu'elles le sont et quand bien même, à la vue de leur non compréhension de la plupart, qui de mieux que ceux qui les comprennent à priori, pour nous signifier la beauté ou la non-beauté des choses qui nous entourent. Il s'agit maintenant d'entrer plus en profondeur dans ce phénomène traité ici, d'analyser comment cet engagement de la culture dominante, de la culture élitiste, se retranscrit plus concrètement devant nos yeux, ou les yeux des autres. Quelles sont les normes mises en avant par cette élite aux commandes du jugement de ce qui doit être culturel, artistique, au sein de la société des catégories, des classements, des ordonnancements, des cloisonnements ?

Après avoir observé brièvement le principe global d'une des essences de la culture, nous allons en voir les outils lui permettant d'exercer cette influence dogmatique. Visualisons pour se faire, quelques normes auxquelles la culture officielle tente de nous obliger, y arrivant la plupart du temps.

 

 

A/ La guerre de la forme : attaque syntaxique et orthographiée...

 

Lorsque j'écrivais mon blog quelque peu subversif envers nos amis côtoyant les milieux culturels, ou rêvant de plus les côtoyer, surtout dans cette rubrique intitulée « spécial artistes à la con », on m'a attaqué à maintes reprises sur mes fautes d'orthographes et mes soi-disant fautes de syntaxe. Le tout sans jamais m'expliquer quelles étaient exactement ces erreurs. J'en ai donc conclu que le but ici n'était certainement pas de me faire progresser au sein de normes, dont je m'évertue à tenter de remettre en cause les légitimités. Le but ici fut plus principalement d'attaquer la forme, parce que l'on avait été énervé par le message de fond, parfois même sans le savoir, dans une sorte de réaction réflexe. Discréditer le fond, par la forme, une technique connue des tribunaux, tant dans les plaidoyers, que dans les attaques pour défauts de procédure.

 

Les fautes d'orthographe :

 

Je tiens à introduire cet article en vous faisant mes plus plates excuses, je fais des fautes d'orthographe !

J'ai écris 165 articles en un mois et j'avoue avec honte, avoir laissé passer à travers, des fautes de grammaire, des « s » en trop ou en moins, des fautes de syntaxes, qui discréditent de manière fatalement absolue le sens de ce que j'écris.

 Mon dieu ! La caste bourgeoise qui tient les clefs de ce que doit être la bonne forme, la bonne norme de la langue, de la culture, s'en trouve désappointée. Ou est-ce une excuse ressemblant à une tentative de discréditer l'ensemble du texte, en en discréditant la forme parce que le fond, militant contre l'appropriation de la culture par la pensée néo libérale, parait inopportun, présomptueux ?


"Il est drôle ce type quand il parle de bites et de champignons dans ses chansons, mais en politique, en économie, en culture, il se permet d'écrire sans comprendre comment ça marche ! Il se permet de le faire en écrivant, sans respecter les codes bourgeois de la "bonne littérature", autre blasphème." Alors, quand il parle à une "artiste" respectant ces codes, ces normes, en disant que ce qu'il fait est bien, il faut le remettre à sa place, c'est la moindre des choses...Après tout, il y a ceux qui méritent de se faire publier et les autres, qui ne retravaillent pas leurs textes comme les codes bourgeois l'indiquent et qui ne méritent pas plus, que d'être vu comme des rigolos qui écrivent comme ils pensent en faisant plein de fautes d'orthographe en prime... Pas de place pour l'écriture instinctive, pulsionnelle, pas de place pour les arts non estampillés capitalisme culturel !

J'en ai rien à foutre que mes putains de textes soient publiés ! Je hais la propriété intellectuelle, les droits d''auteurs. C'est ça qui fait que l'art "bourgeois" mis en valeur actuellement est, selon mes goûts, de la grosse merde...Quoi que l'on verra plus loin que la merde, ce n’est pas si mal, encore faut-il avoir conscience que c'en est... Voici de faux artistes remettant en cause toute la crédibilité de leur art, pour lui donner comme finalité la thune, la gloire d'avoir son nom reconnu... Pour moi, l'art c'est exactement l'inverse de ça ! C'est l'inverse d'une activité professionnelle alimentaire, d'une quête de se la péter en tant qu'artiste, c'est juste de l'art, pas ces merdes !

 

 Les fautes d'orthographe, tout le monde sait ce que c'est, ça a le mérite d'être clair...Autre attaque plus insidieuse, plus difficile à vérifier, du moins pour la plupart des gens qui ne se sont pas lancé dans une étude du Becherel approfondie, l'attaque sur les fautes de syntaxe. Un autre Saint argument d'autorité pour ceux qui veulent s'offusquer sans trop faire d'efforts d'argumentation pour le faire...

 

La syntaxe :

 

Ça faisait longtemps maintenant que je ne m'étais pas pris une remarque là dessus, alors je me suis bêtement dit que j'avais du résoudre naturellement le problème, mais non, on m’a encore reproché mes fautes de syntaxe, dans un commentaire du blog. Alors, je me suis remis en question. Ne saurais-je pas parler et donc écrire, dans la langue de Molière, un mec qui est mort il y a quelques siècles et dont le français qu'il a utilisé à l'époque, auquel on se réfère aujourd'hui, ne ressemble plus vraiment à l'évolution actuelle de notre langue nationale...?


Il y en a qui s'insurgent de la montée en flèche du langage SMS, du fait que les jeunes parlent comme des chartiers...Ils aiment la belle langue, les mots choisis... « Et bien »,( d'ailleurs, on n’écrit pas "et bien", en langage soutenu et si j'ai décidé de l'écrire au début de ma phrase, c'est que j'ai pris le parti de me foutre des règles culturelles à la con des bourges coincés du cul, qui formatent la culture en discréditant tout ce qui ne correspond pas à leurs références...Donc...)"Et bien" qu'ils restent collectionneurs de mots anciens, comme on collectionne les vieux livres reliés à la main et qu'ils laissent ceux qui s'en foutent, s'en foutre et avoir des lectures en format de poche, en langage sms, ou même écrites à la merde de mon cul...

Alors la critique la plus commune, loin devant la critique de mes fautes d'orthographe, de grammaire, de concordance de temps et de conjugaison, est celle récurrente qui est faite par rapport à mes fautes de syntaxes. "Et bien", je l'avoue sans honte et sans vergogne devant vous et pourtant on m'en a souvent parlé, sans vraiment m'expliquer, ou sans vraiment que je ne comprenne... Voilà, la syntaxe, je ne sais pas ce que c'est. Je vous assure, je n'ai aucune foutu idée de ce qu'est ce truc, la syntaxe. Certains trouveront honteux le fait que j'écrive quand même, certains s'en foutront comme moi...Alors pour résoudre ce problème, plusieurs solutions.

La première est de m'envoyer un commentaire pour m'expliquer ce qu'est la syntaxe, avant que j'aille chercher la définition sur le net, parce que j'ai un minimum de curiosité, quand même et parce que ce nouveau commentaire à remis cette idée dans ma cervelle.

La deuxième est que les lecteurs outrés par mes fautes de syntaxe, de style ou de balai dans le cul, arrêtent de me lire aussi sec, car je m'en voudrais de parasiter leur quiétude de référencement et de critérisation du bien et du mal culturel...

La troisième est de m'écrire un bel article dont l'argumentation ira plus loin que, "vos fautes sont dignes d'un enfant de sixième...", pour étayer leur point de vue, qui ne vaut certainement pas moins que le mien.

Il existe certainement des tas d'autres solutions plus intéressantes que le simple fait de me dire que je fais des fautes de syntaxe. Cela pourrait consister au fait de m'envoyer des sortes de rapports d'erreurs, pour me signaler les fautes, de tous types, que je fais. On pourrait y citer par exemple, les fautes contenues dans cet article...Histoire que je progresse. Ça ne vous demandera pas beaucoup plus de temps, que celui que vous prenez à m'expliquer que je fais des fautes de syntaxe, sans jamais préciser lesquelles...Et si vous ne voulez pas prendre plus de temps, ne vous donnez pas la peine de me signaler ces fautes, ou si.. Continuez vos commentaires accusatoires, on fera un concours du plus beau commentaire à la con...

Je vous explique, j'étais dans un collège de merde et le collège, c'est le moment ou on apprend les règles d'écriture en français, dont certainement la syntaxe...Je n'ai pratiquement pas eu de cours de français durant ces années là, tous les profs de cette matière étant soit en dépression, soit en incapacité de faire cours dans un bordel absolu en classe...Du coups, je ne sais pas du tout ce qu'est un pronom relatif, une conjonction de subordination ou toutes les conneries du genre...Je connais ces mots, parce que j'ai dû vaguement les entendre quelque part, mais je n'ai aucune idée de ce qu'ils veulent dire ou référencer. Quand on étudie dans les collèges pour pauvres, ou seule les classes européennes suivent des cours convenables, il n'est pas aisé de faire de brillantes études et de ne pas faire l'impasse sur quelques règles de base.. Alors par miracle, malgré le fait de ne pas connaître ces quelques notions, malgré le fait que mes parents, qui ne sont pas profs et n'ont pas fait d'études, n'aient pas vraiment pu m'aider à faire mes devoirs étant jeune, j'ai quand même fait des études et ai eu le goût de l'écriture. Alors mon écriture à des défauts, il y en a que je subis, d'autres que je cultive..Tout ceci rend ce que je fais un petit peu original et l'originalité n'a jamais été du goût de tout le monde, surtout de ceux qui se complaisent dans le modélisme culturel et artistique, qui rend la culture si peu accessible d'une majorité et si chiante pour beaucoup, bien trop souvent...

Moi j'écris, mais je ne lis que très rarement et jamais des trucs qui font plus de 40 pages d'affiliées, ça n'est pas que je dis qu'il ne faut pas lire, mais pour l'instant, ça n'est vraiment pas mon truc. Peut-être que quand je lirais un peu plus, je ferais moins de fautes de syntaxes, qui sait...Peut-être que je tendrais plus à imiter, ou au moins à être influencé par les normes littéraires en vigueur...Pour la musique c'est pareil, j'en fais, mais je n'en écoute que très peu...On fait de la création, on invente, on tente d'innover, comme ce que je tente d’écrire, d'écrire comme ça me chante...C'est ça qui me plais , la création, d'autres préfèrent le modélisme et ça n'est pas plus mal, à chacun son truc.

Voilà pour ces quelques explications, n'hésitez pas à me défoncer en commentaire, me faire défoncer,  j'aime ça, c'est mon côté Sado Maso...Plus sérieusement, si il y en a un ou une qui s'y connaît et qui peut m'aider à me perfectionner dans règles de la langue française, lâchez-vous ! Il est vrai qu'au rythme ou je débite mes allitération fécales, je n'ai pas toujours le temps de faire gaffe, il faudrait que j'embauche un orthographieur...

 

Les normes totalitaires qui terrorisent ici l'écriture, se font remarquer très rapidement, sans que l'on ai besoin d'avoir véritablement une grosse audience pour cela. Les chevaliers de la bonne norme et de la bonne morale sont partout, amoncelés en petits pions qui vérifient que tous ne puissent s'octroyer un droit d'expression chasse gardé de certains.

 

B/ Qui sont les prosélytes de la forme ?

 

Alors voici quelques attaques, observons en maintenant les auteurs. Pour mieux comprendre ces plaidoyers de la saveur véritable et traditionnelle du verbe, leur permanence, rien de tel que de tenter d'analyser les mobiles de ceux qui les profèrent. Ces derniers ne sont pas forcément des orthodoxes du culte normatif, parfois ces gens là peuvent même remettre en cause un certain ordre établi et s'avérer partisans de la théorie du rentrer dans le système pour mieux le gangrener de l'intérieur ah, ah, ah, ah !. Personnellement, ça n'est pas mon truc, je n'en ai ni l'envie, ni l'énergie, ni la conviction que cela puisse vraiment servir à quelque chose. Les codes de l'élite privilégiée, plus je m'en éloigne et mieux je me porte. J'ai pu côtoyer ces codes durant mes études, j'ai pu en côtoyer leurs prophètes, leur prosélytes, leurs inquisiteurs...Mais j'ai la chance d'avoir eu un certain recul par rapport à ça, n'étant pas moi même baigné dans ces façons de faire depuis ma tendre enfance, comme la plupart des gens qui font des études. Ce que je veux dire par la, c'est que des personnes n'étant pas issus du milieu bourgeois et allant dans le même temps loin dans leurs études, ça ne court pas les rues. Alors quand on s'éloigne de ces codes, qu'on prend du recul par rapport à eux, pendant que d'autres dans leur champs d'action, y arrivent moins, ou pas du tout, cela provoque certains problèmes de voisinage, pour le moins. En effet, certaines personnes sont fières, parfois un peu trop, pour admettre se complaire dans un certain conformisme, tout en proférant des discours anti système dans le fond. Pas facile d'être confronté à ses propres contradictions. J'ai bien conscience d'y être confronté moi même fréquemment et ça ne fait pas que du bien, même si au final, aller au delà peut rendre service, tout en rendant moins con.

 

Culture, économie et complexes :

 

C'est fou l'imagination que peuvent avoir les gens pour faire croire à leurs interlocuteurs, qu'ils puissent juger ce qu'ils font, à la lumière de leur science, qui vaudrait mieux que celle des autres. La croyance en une certaine science infuse, une rationalité ultime, du moins, le fait de s'approprier pour soi ces notions, quitte à se méprendre fortement, permet cela. Et c'est comme ça qu'on se trouve confronté à des personnes voulant évacuer leurs complexes de non-originalité, en tentant de rapprocher les autres de leurs normes insipides. Ceci résulte du même principe que le fait de vouloir que les salariés français, tendent à être plus compétitifs en indexant leur mode de vie sur celui des salariés chinois. D'où, diverses tentatives de réformes pour réduire les droits sociaux en France.... Ce qui sublimerait tout le monde, ça serait plutôt d'améliorer les droits, les conditions de travail et le niveau de vie des salariés chinois. Cela éviterait les délocalisations dues à l'augmentation des marges commerciales, quand on à moins de frais ailleurs...Par la même, le contact à une certaine créativité, originalité, serait bien plus utile en suscitant curiosité, que brimades.

 Plutôt que de tenter d'être meilleur, les inquisiteurs culturels rabaissent les autres pour se rassurer eux même. Toute ma vie j'ai été confronté à ces gens. Avant, j'étais plus jeune, moins confiant et j'avais tendance à prendre ce qu'ils disaient comme "parole d'évangile" ,  tout influencé que j'étais par le fait que ce qui sort de leur bouche, ressemble plus à ce que la société appelle "le sens commun", que ce qu'il y a dans ma tête. Maintenant c'est trop tard ! Ce que j'écris me plais parce que j'écris ce que je pense et que je n'en ai pas honte, sachant bien que cette absence de honte ne sera pas forcément éternelle, puisque tout le monde peut éventuellement changer. Certes, je ne maîtrise pas toutes vos stupides règles d'orthographe, de grammaire, de conjugaison et de balais dans le cul...Et je m'en tamponne, j'emmerde la langue française ! Il me semble que ce que j'écris est assez lisible pour être compris et en plus, par n'importe qui ! Mes textes ne sont pas réservés à une élite culturelle qui se préserverait de la lecture prolétarienne, en employant des mots que seuls les lecteurs assidus du dictionnaire et de quelques auteurs choisis peuvent maîtriser. Comme ça, riche ou pauvre, bourgeois ou prolo, on pourra juger en toute compréhension des choses que l'on apprécie, ou non dans mon travail...Les plus nombreux restant essentiellement ceux qui s'en foutent, ou n'ont pas connaissance du fait que mes textes existent, ne s'en portant pas plus mal, d'ailleurs...

 

  Ma volonté serait que tout le monde se révolte contre cette "haute culture", contre ceux qui se l'approprient pour eux seul. De la même manière, je voudrais que l'on se révolte contre le système économique mondial et contre ceux qui s'approprient les richesses économiques pour eux seul. C'est un combat global ! Je ne changerai pas le monde mais au moins le fait d'en parler, d'écrire ce genre de truc, me soulage un peu et évite que je devienne un psychopathe qui déboule dans les cafés culturels pour y balancer des seaux de merde (ça n'est pas une image, c'est une idée)...C'est déjà ça !

Dans le monde de l'art, de la culture, ça référence à tout va. Tout est basé là-dessus, sur le référencement, sur la comparaison à des auteurs anciens. Personnellement je ne lis jamais, je devrais, un jour je mettrais certainement plus le nez dans des bouquins. Mais pour l'instant, cela a au moins l'avantage de ne pas faire de moi un fou du plagiat, qu'il soit écrit ou oral, conscient, ou inconscient. Des influences, tout le monde en a, mais à trop s'y référer, on peut finir par penser avec la tête de quelqu'un d'autre, comme dirait ma référence préférée, Rodrigo Garcia.

Des complexes, tout le monde en a. La plupart tentent, comme décrit au dessus, de les ignorer en les rejetant sur les autres, qui ont parfois le malheur de les mettre trop en évidence. La meilleure façon de ne pas être surpris par quelques courbes abruptes balançant quelques idées néfastes à la gueule, sans qu'on puisse les voir venir, est de rester protégé par quelques clôtures à angles droits.

 

Orthonormé :

 

Orthonormé,
des angles droits, 90 degrés, ni plus, ni moins.
Précision épidermique qui vient cloisonner deux univers séparés de la même distance normée, prévue, calibrée, anticipée à l'aide de règles et théorèmes donnés tout cuit à bouffer aux oiseaux.
Théorie rationnelle pour celui qui la dicte, absurde pour celui qui la voit.
La norme rend aveugle tu sais, la norme n'est pas le monde et la culture des anciennes traditions est historique et non raison.


Chacun se trompe et moi aussi, ni plus, ni moins, autant quand c'est l'écrit du panthéon des grands auteurs, qui se figent sur des livres de chevets commodes, sur lesquels ils se posent, carrés, d'où ils prennent autant la poussière du temps qui passe, que quand c'est moi qui écris mes conneries...


Ils se consomment à rythme régulier, orthonormés, sans en comprendre la moitié. C'est un concours du plus grand nombre de fois ou l'on s'endort toutes les deux pages, suite à des suites de descriptions interminables, parfois minables, mais l'on se dit en en voyant la fin, que l'on est cultivé. Suivant les rythmes quadrillages, que l'on ingère de pages en pages orthonormées et bien plus fort d'avoir su se faire chier plus longtemps, avec des crottes en angle droit, que l'on admirera même pas, parce que sa propre merde puante ne vaut pas le livre. La merde, celle d'un autre plus connu serait-elle plus admirable ?.
Pourtant c'est la seule créative, ton œuvre dont tu es le concepteur. Pas une théorie de vieux à suivre... Hélas, ça n'est pas cela qui enivre l'orthonormé, lui veut du livre !

 

Les prosélytes de la forme sont souvent ceux qui n'ont pas trouvés mieux à faire, qui ne voient dans le fond des choses, qu'une évocation de leurs idées absurdes, se persuadant qu'elles sont rationnelles. Ils font bien comme la société leur dit. « Exécute, ne réfléchis  pas et quand tu réfléchis, fait semblant et reprend les concepts que l'on a mis à ta disposition grâce à des siècles de matraquage de culture ancestrale. »

 

C/ L'art de l'imitation

 

Ah, si l'on pouvait ne pas faire de vagues culturelles, si toutes les œuvres nouvelles pouvaient correspondre parfaitement à ce que l'on attend d'elles. Le système de l'élite culturelle, de ses réseaux, de son argent, de son pouvoir à faire marcher ce qui correspond à ce qu'il veut qui marche, s'arrange déjà efficacement...Il s'arrange pour que les créations ne pètent pas plus haut que le cul plat des œuvres déjà vues et revues, rééditées en série, par d'autres qui refont du déjà fait, régurgitent du déjà vomi.

 

Conservatoire :

 

Le conservatoire est une grande boite de conserve qui fabrique d'autres boites de conserves.
Le conservatoire est un moule ou les arts viennent se mouler pour se figer tel des statues de plâtres, ridées par le temps qui passe.
Le conservatoire; des cons asservis à un système usine fabriquant une normalité dérisoire, illusoire, voile absurde, cachant la réalité du non-sens de son existence.
Conservatoire, musée de ce que fût la création artistique en des temps anciens, qui n'est plus qu'imitée depuis.


Le conservatoire, la norme et l'art, l'art réglé, défini, chiant. Le conservatoire qui nomme l'art mais qui n'en fait pas, qui cloisonne de sa méthodologie les avides de compétition, de concours, de reconnaissance.
Les prix d'honneur et d'excellence décernés comme des trophées, pour avoir bien fait ses devoirs et démoli son esprit critique, seront décernés tel des bons points, des images de Mickey, à ceux qui se seront montrés les plus sages et respectueux de la tradition conservatrice.
Conservatoire, Centre de Formation des Apprentis qui n'apprennent pas la plomberie mais l'art, mais l'art ne s'apprend pas alors que l'artisanat si.
Ici les artistes sont nommés en tant que tel, mais je les y voit artisans et pas toujours créateurs ou créatifs, inventeur ou sensitifs.


Mais l'artisanat est une noble activité, loin de moi l'idée de la dénigrer, quel savoir faire, quelle patience, quelle minutie, bravo aux artisans !
Bravo aux conservatoires et merci d'avoir formé des artisans qui sauront transmettre leur savoir faire et leur connaissance de l'histoire de l'art aux futures générations.
Mais sachons donner aux choses, un nom correspondant à leurs fonctions. Les artisans font de l'artisanat, les artistes font de l'art, on peut être artisan et artiste à la fois, mais si l'on n'est qu'un des deux, on est pas l'autre, selon moi...Mais à chacun son point de vue, voici le mien..Les définitions en terme d'art sont toujours foireuses, les miennes le sont tout autant...

 

Je continue par un hommage à la sous catégorie du conservatoire, ou étudient ceux qui ne sont pas assez foutus de se conformer aux règles qu'ils s'évertuent d'apprendre.

 

Art du spectacle :

Art du spectacle
une université
art du spectacle
réceptacle à paumés
qui veulent faire des études
mais sont un peu bohème
sanctionnant les préludes
de leurs normes poèmes

Des diplômes d'artistes
reconnus de l'état
rendant l'art aussi triste
que l'édictions des lois
et ils croient faire autre chose
en ne valant pas mieux
que les murs qui se posent
entre les autres et eux

capital culturel
qu'ils ont cru posséder
les rendant trop pareil
à la propriété
aux choses qu'on garde pour soi
qu'on ne veut pas expliquer
pour ne pas que l'on voit
leur grande stupidité.

 

Tout ceci, qu'importe les hiérarchies entre les bons ou les mauvais centres d'apprentissages, n'a qu'un but, l'imitation. L'imitation est le centre de l'art dominant. On cultive le copisme sans trop se l'avouer...

 

 

Art et imitation :

 

Platon est l'homme, qui dans la Grèce antique, fût le philosophe qui introduit l'art comme imitation de la nature. Dans sa théorie, l'art tend à imiter la perfection de la nature, l'art y est l'art d'imiter celle-ci. Les meilleurs artistes, reconnus comme tel, étaient donc ceux qui imitaient le mieux la nature, ou du moins, l'image que l'homme, être plus perfectible que la nature, s'en faisait. Aujourd'hui, les normes régissant l'art se bornent toujours, hélas pour certains, à ce même genre de principe. D'ailleurs, rien qu'en écrivant, "les normes régissant l'art", ça fait déjà mal au cul. Placer les notions d'art, de norme et de pouvoir ensemble dans un même concept, quelle pollution et pourtant, le monde de la culture ressemble à ce mélange peu digeste, digestion qui fatalement finit par faire mal au cul, ce qui pour moi aura certaines conséquences que je traiterais plus loin (notamment dans le chapitre consacré au caca).

 

L'art a globalement stagné dans le même genre de principe qu'au temps de la Grèce antique, sauf que le centre de l'attention n'est plus la nature, mais l'homme. L'homme ne tente plus de s'adapter à la nature mais d'adapter la nature à son mode de vie absurde, d'où quelques tensions entre la nature et lui. L'art, reflet de son époque, est par conséquent devenu l'art d'imiter l'homme, l'art d'imiter l'art...Une imitation d'art, le conservatoire, agglomération de copistes aux outils performants et à la méthodologie bien formée, bien formatée. Les "conservateurs" sont au centre de l'exaltation de l'art copie de l'imperfection de l'homme, des sortes de photocopies de photocopies, fades, grises et illisibles.

Amis, créez, soyez vous même, ne vous oubliez pas et n'oubliez pas de partager avec nous, votre vrai vous. Du Monet ? Monet le fait très bien, du Mozart ? Mozart s'en charge. Du vous ? Il n'y a que vous qui puissiez le faire et si vous ne le faites pas, vous nous en privez et c'est pas gentil...(selon de quoi vous nous privez, évidemment...)

 Si à la place des anciennes références, on s'en créait de nouvelles, qu'on puisse faire évoluer l'art, la culture, la pensée humaine ? Et si l'on se foutait des références et que l'on se laissait simplement aller à la création, à la mise en avant de son imaginaire...?

 

Les précurseurs créent leurs prédécesseurs :

Les artistes précurseurs, créent leurs prédécesseurs. Les vrais artistes, pas ceux dont on parle et qui ont la reconnaissance de notre société culturelle morne, ceux qui créent vraiment et ne font pas qu'imiter des imitations d'imitations, ceux là, créent leurs propres influences. Ils ne se contentent pas de ressortir de tiroirs poussiéreux, des travaux, des idées, pour les remanier à leur sauce, ils le font aussi, mais ne font pas que ça, simplement en tentant d'aller plus loin que des frontières prétablies.

 Le travail artistique n'est pas toujours obligé de se référencer aux mêmes et ces mêmes là, ne doivent pas obligatoirement avoir été connus, reconnus comme artistes par la société civile de leur temps, ou du temps d'après..Les artistes peuvent aussi faire reconnaître comme précurseurs, des gens qui les ont influencés dans leur travail et les mettre eux même, au rang de précurseur prédécesseur, quoi que la société des pseudos artistes élitistes culturels en disent...Les précurseurs créent leurs propres prédécesseurs. En plus des prédécesseurs des autres, ils ont les leurs et surtout, ils ont leurs propres créations.

 Imitez, imitez les amis, roulez vous dans la fange des milieux culturels pseudo artistiques reconnus. De la reconnaissance vous en aurez, si vous faites comme on vous le dit, parce qu'après tout, n'est-ce pas ça ce que vous cherchez ? De la reconnaissance ?

 Et ils vont partir à la recherche de réseaux, pour se faire leurs propres pistons, les faux artistes que la société nomme artiste. Mais la communication et le commerce ne sont pas des arts, l'art en est un et pour en faire, il faut créer. Pour créer il faut du temps et tout le temps pris à sucer les boules des plus influents que soi, représente un temps précieux qui aurait pu être consacré à la création et surtout, aliène toute création potentielle en l'associant dans son esprit, à l'esprit de se vendre.

 Alors artistes en herbe, créez ! Ne cherchez pas simplement où l'on vous dit, cherchez aussi en vous même, en votre histoire et en vos sentiments. Voyez les alentours, mais ne les voyez pas qu'à la lumière du préconçu qu'on vous impose !

 

D/ L'élitisme culturel

 

Alors dans quel but tout ceci ? Dans quel but faire de l'art et de la culture le truc chiant que c'est actuellement ? 

Pour tous ceux qui n'ont pas accès aux codes d'une élite privilégiée, à un capital culturel auquel on ne leur donne pas accès, pendant qu'on les gave de « secret story » et autres débilités qui endormiraient n'importe quel cerveau qui y serait exposé plus de trois heures chaque jour...? 

Et bien non.

Nous évoquerons ici la thèse que ceci est plutôt fait pour conforter l'élitisme culturel dominant..

 

L'élitisme culturel


  Les écrivains élitistes sont ceux qui donnent plus de sens à la forme qu'au fond, quand ils écrivent, on pourrait dire qu'ils font du jazz en étalant leurs techniques sur des airs communs et soporifiques, de la technique pour du vent... Étalant leur culture dont l'utilité ne réside que dans le fait que bien des gens ne la maîtrise pas, ils contentent leur complexe de supériorité, par le fait qu'ils prouvent leur maîtrise de bien plus de mots du dictionnaire que beaucoup. L'amour de la langue, le respect du verbe et le référencement à de multiples auteurs émérites s'étant fait une place au panthéon de la culture bourgeoise, sont la base de leur argumentation lorsqu'ils se justifient d'écrire pour si peu ayant les clefs de la compréhension de leurs textes...Textes, qui bien souvent, ne méritent pas d'être compris puisque, dans le fond, ils ne veulent rien dire d'autre qu'une certaine stupidité arrogante de leurs auteurs. 

 Alors pourquoi écrire sans se soucier d'être réellement compris ? Parfois parce que l'on a aucun message à faire passer, parfois parce que l'on ne veut que se contenter soi-même, dans une sorte de masturbation intellectuelle inutile, parfois parce que l'on ne veut que lancer des messages codés à la caste supérieure, qui seule maîtrisera le sujet, sera gardienne du trésor culturel disponible des seuls initiés. 

Personnellement j'écris pour être compris de tous et pour passer des messages que tous puissent comprendre...Non pas parce que certains seraient plus bêtes que d'autre (même si c'est le cas mais ici, ça n'est pas la raison...), mais parce que tout le monde n'a pas eu la chance d'avoir le même capital culturel. Une culture solide, ça ne rend pas forcément intelligent, parfois, ça aide même à rendre con, ce qui semble être le cas, pour les auteurs des textes dont je parle ici... Alors chacun fait bien ce qu'il veut et c'est bien pour ça que je donne mon avis, qui ne vaut que comme un avis parmi d'autres qui seraient contradictoires et pas plus dénués de sens que le mien.

 

Et pour finir, un commentaire intéressant :

(Petite remarque à propos des références culturelles et de l’appropriation des normes : il ne faut pas perdre de vue que la différence entre le profane et l’expert n’est mesurable qu’en temps passé à étudier un sujet. On est tous à quelques heures et quelques lectures d’un domaine d’expertise, ce n’est pas ça qui permet la création ni l’originalité et on en revient à la différence établie entre artisan et artiste.)

 

 

3 l'écosystème élitiste dominant

 

A présent, il s'agira de se mettre en situation, de voir par quelques exemples, issus de quelques milieux choisi, comment s'exercent concrètement les instruments de la domination d'un certain écosystème sur l’art et la culture. Cela sera observé à la lumière de l'analyse des mécanismes fondant les légitimités des milieux institutionnels représentant cette culture et bien connus de tous.

 

A/ cinéma, cinéma !

 

Il est un de ces milieux, ou le snobisme suscité par les élites bourgeoises est prédominant. Un milieu qui mieux que tous les autres sait brasser fric et reconnaissance. Vous l'aurez peut-être deviné, je veux parler ici du cinéma. Un milieu composé majoritairement de sombres merdes, dont les soi-disant œuvres ne valent pas mieux que leurs petites personnes. Un milieu fait essentiellement de gens qui se connaissent ou qui espèrent se faire connaître du réseau des familles dominant ce secteur de père en fils. Les frères lumières ont enfantés et leurs enfants ont hérité. Plus que de l'art qu'ils ont fait naître, ils ont hérité des clefs du contrôle de ce secteur d'activité, de cette industrie commerciale.

 

La grande famille du cinéma :

 

Regardant un beau dimanche d'automne, l'émission soporifique hebdomadaire et permanente jusqu'à ce que la mort nous sépare, de Michel D, j'ai entendu ces mots qui sonnèrent comme quelque chose de trop entendu, "la grande famille du cinéma". 

Cinéma, cinéma ! 

Le septième art, les acteurs, la sensibilité de ce que l'on à voulu prouver par l'image...mais surtout...la reconnaissance des gens de pouvoir, le milieu qui se la pète, les amis, les réseaux, la grande famille des snobinards à balai dans le cul !

"le tournage c'était super sympa, on se roulait des pelles entre potes..." dit cette comédienne tellement exceptionnelle présentant le banal de sa vie de façon à ce que ça paraisse incroyable pour le banal des gens "normaux"...Mais elle est encore plus normale que les normaux, seulement, elle ne le sait pas, moi j'appelle ça une connasse, mais à chacun son interprétation. Les interviews d'artistes, quel vivier d'inspiration pour moi, quel bel exemple d'excuse pour se révolter fasse à l'oligarchie culturelle...C'est comme ça que j'ai écris cette petite chanson...

 

La grande famille du cinéma : la chanson : https://www.youtube.com/watch?v=1BMcztoAogQ

(voir la vidéo 4 en bas de l'article)

 

 

La grande famille du cinéma

et moi

la grande famille du cinéma

elle ne me connaît pas

la grande famille du cinéma

c'est moi qui la connaît

mais ne connaît pas ma famille

la grande famille du cinéma

pourquoi...

 

la grande famille du cinéma

pas ma famille à moi

la grande famille du cinéma

pourtant toutes les semaines je la voit

dimanche à la télé

la grande famille du cinéma

à ma table s'est invité

sans me demander la permission

s'invite dans mon salon

 

la grande famille du cinéma

ne me fera rien hériter

la grande famille du cinéma

ne fera que m'irriter

à s'afficher là devant moi

faisant foi de son bonheur

qu'elle ne gardera que pour soi

en me laissant à ma rancœur

 

la grande famille du cinéma

tu vois

à chaque fois que je te croise j'ai la gerbe

qu'ça soit toujours les mêmes

à bien activer leurs pistons

les menant à la deuxième chaîne

je connaissais déjà la production

encore une autre c'est bien ma veine

 

la grande famille du cinéma

des poster dans la chambre des gosses

la grande famille du cinéma

n'a pas de posters de toi qui bosse

la grande famille du cinéma

pourrait au moins te remercier

de lui payer son chèque du mois

quand elle vend ce que tu vas acheter

 

cinéma cousine de la télé

des médias des politiques culturelles

plus belle devient la vie la famille s'agrandit

explosons l'audimat

à nous l'argent du krit et krat

faites péter les parts de marché

mettez le canard dans nos WC

 

Bonne conscience et redevance

norme qui pense et révérence

à ceux qui donnent les subventions

audiences de merde en production

la grande famille du cinéma

viendra te visiter de paris

chassant régionales subventions

et séchant locales créations

 

Tous les jeunes réalisateurs

n'auront plus qu'à paris migrer

pour n'estampiller capitale

pour l'ego des élites locales

pour qu'elles puissent plus se sentir pisser

 

la grande famille du cinéma

et moi

la grande famille du cinéma

elle ne me connaît pas

la grande famille du cinéma

c'est moi qui la connaît

mais ne connaît pas ma famille

la grande famille du cinéma

pourquoi...

 

Et preuve que ce milieu m'inspire, comme porte-étendard du commerce et de la tromperie qui se sont emparés de l'art et de la culture, j'ai aussi pondu un poème sur le sujet..

Remarque intéressante : (En référence au poème qui suit, Irving Howe a comparé la salle de cinéma à une sorte d’utérus où l’on entre après avoir laissé sa personnalité au vestiaire.)

 

Cinéma :

 

Ils font leur cinéma

apparatchiks en apparat

de fête chaque jour

la vie se paye tour à tour

mais toujours au tour de certains

les nantis seront plus sereins

et s'étaleront là devant

pour que l'on s'habitue à tout

tout en passivité

les troupeaux d'ovidés regarderont

ce qu'on leur cible

ensemble tout devient possible

aidez l'ensemble à posséder

mais ne possédez pas ensemble

cloisons et droit de propriété

soyez envieux de ce qui manque

vivez pour mieux le posséder

 

Et la vie bouge

et vous courrez

allant toujours au plus pressé

sur consommation dirigée

vers votre énergie digérée

par quelques-uns privilégiés

pestant sur tous vos vis à vis

belle concurrence philosophie

arnaque à la philanthropie

 

Du cinéma, que vous vivez

dans ce beau film vous figurez

restez dans la figuration

vous n'aurez que ce rôle de con

 

Du cinéma, vous digérez

remake de films de série B

aux saveurs fades des soirées mornes

qu'avec appétit l'on consomme...

 

Comme je ne voulais pas mourir idiot, j'ai un jour décidé de côtoyer ce milieu de l'intérieur. Grâce à l'une de mes connaissances, bien vues du milieu audiovisuel. La caste élitiste culturelle m'a donc permis d'entrer en immersion dans le monde des gros snobs qui se la pètent.  J'ai fais de la figuration. Cela m'a permis de m'imprégner du milieu ambiant, inhérent au septième art et je vous avoue que cette expérience m'a donné quelques relents gastriques, que seul les milieux culturels dominant peuvent m'apporter.

 

Figuration :


Un tournage à l'opéra, je n'en avais jamais vu d'opéra. L'opéra, c'est le truc bourgeois par excellence. Qui va à l'opéra ? Les bourges, les riches, ceux dont la culture les amène à y aller. Moi, rien ni personne ne m'avait incité à aller dans un opéra, jusqu'à ce jour. De la même manière, je n'ai jamais vu de pièce de théâtre de ma vie, croire que je suis le seul est se tromper lourdement, rien qu'en France, je pense que trois quart de la population n'a jamais vu de pièce de théâtre, ou n'est jamais entré dans un opéra.


Cette fois j'y étais et ce lieu se parait de ses plus beaux décors rococos. Des dorures, des petites statues collées aux murs, l'étalage du luxe sur fond de moquette rouge, tout pour nous rappeler qu'ici, on est chez les bourges.

Je suis venu visiter ce lieu, pour appréhender la manière dont se passe un tournage et on m'a collé en figurant. Normalement figurant, c'est un truc à la con sans conséquences, tu te fous là, tu fais ce qu'on te dit, un truc simple et c'est dans la boite. J'allais vite me rendre compte que c'était bien là mon problème. Faire ce qu'on me dit, sans rien n'y comprendre...C'est ce que la société et son système de fonctionnement que je décrie, demande de faire à la masse des manipulés inconscients. Je me trouve dans un opéra, antre des dominants dans leurs amusements culturels élitistes et on mêle l'art à tout ça.

Sur le coup, je n'avais pas compris les choses comme ça, je n’étais juste pas bien, sans en comprendre la raison, je ne m'expliquais pas pourquoi je n'arrivais pas à faire une chose si simple, de la figuration. Il fallait que je retienne un numéro et lorsque celui-ci était appelé, il fallait que j'allume un briquet en souriant, fixant un espace entre deux cintres...Pourquoi ? Dans quel but ? Aucun figurant ne le savait, les figurants ne sont pas là pour penser, pour réfléchir, ils sont là pour faire ce qu'on leur dit, comme de bons toutous obéissants. Dans la vie quotidienne, c'est pareil, on vit dans une société de figurant, jonchée de pions dirigés sans comprendre pourquoi ils vont ou ils vont. Ils ne sont pas acteur, ils figurent, tiennent leur place et ont un rôle semblable à tant d'autres.

La lumière s'éteint, une caméra s'avance sur un rail dans l'obscurité, une ombre s'approche et un vieux con crie "un....deux....trois", les briquets s'allument alors avec difficulté et les sourires coincés fleurissent "6...7...8...9"...Neuf, c'est à moi, j'allume mon briquet, je regarde les cintres qu'on nous a demandé de fixer du regard, je souris, mais je me force, ma joue en tremble alors j'arrête de sourire. Mon corps refuse de sourire, ça n'est pas une situation pour sourire, rien ne m'a donné envie de sourire. Je n'ai pas réussi à changer mon "état d'humeur", j'étais horrifié, j'ai essayé de forcer mon corps à accepter une contrainte absurde, mais il ne m'a pas laissé faire et je fus contraint de revenir à un état plus naturel pour moi, à ce moment là, l'état horrifié. Si j'avais compris le film, le pourquoi de cette scène, son intérêt dans l'œuvre, j'aurais peut-être pu accepter l'idée de sourire en regardant des putains de cintres et en allumant un putain de briquet dans le noir.

 

Ça n'est pas naturel de sourire dans cette situation, mais en comprenant pourquoi, on en appréhende l'intérêt. Alors on va peut-être me répondre que c'est une question de temps, que l'on ne peut pas expliquer tout à tout le monde. Ben si ! La moindre des personnes participant à un projet, son rôle fusse t-il minime, doit le comprendre, le projet doit lui être expliqué. En démocratie, on doit expliquer le fonctionnement des institutions et les enjeux de tels ou tels votes à tous. Aujourd'hui, ce sont les figurants qui votent sans comprendre les projets, les figurants qui figurent sans comprendre les enjeux de leur scène et du film dans lequel ils participent. Expliquer, rendre compréhensible, en société ou dans un film, c'est possible pour la masse de ceux qui ne joueront pas un rôle principal, ça donne à leur participation un sens plus fort que celui de statues dirigées, ça rend le film plus crédible...

En résumé, je pense que le rôle de figurant qui consiste à faire des choses sans les comprendre ne me conviens pas, ni dans la comédie, ni dans la société. Si l'on essaye de me faire jouer ce genre de rôle, cela génère chez moi, un état horrifié, dicté instinctivement par mon corps, dont je ne peux me détacher qu'en acceptant de faire autre chose...que de la figuration.

 

Mais ne laissons pas au cinéma toute la gloire des gastro-entérites culturelles. Au final, je pense que tous les milieux d'art ou l'argent sont concernés, sont touchés de près ou de loin par ce phénomène d'attribution des normes et codes culturels. Ici et là, une certaine élite décidera de l'entrée de certaines personnes ou œuvres dans leur réseau, qui seul à droit d'estampiller un projet comme œuvre ou non œuvre. .

 

B/ L'art en représentation

 

Je fais de la musique, qui m'amène à devoir faire des représentations en concert. J'ai eu la chance de ne jamais démarcher des salles, des assos, des festivals et je vous avoue que la perspective de devoir le faire un jour, noue mon estomac au point que plus rien ne puisse y entrer. C'est plus fort que moi, mon corps me met un stop, aller me vendre, faire mon cake pour tenter de convaincre quelqu'un que ce que je fais est bien, me ferais trop ressembler à ceux que je critique ici. J'ai néanmoins pu constater comment cela marchait, pour se voire attribuer le droit de faire des concerts et avoir la chance de partager ce que l'on fait devant du monde.

 

Culture snob

 

C'est l'élitisme culturel

des petites élites locales

de la petite culture commune

de la grande famille du cinéma

du spectacle ininteressant

étalant à ma face

la hiérarchie établie

avec ceux qui ne monteront pas sur scène

sans propriété des coulisses

 

Les seules bribes de leur don

seront sous la forme de tickets

et de verres de bière payant

voilà leur seul partage

aux aristocrates du spectacle petit

 

Et les autres y vont

parce qu'on ne leur propose rien d'autre

rien d'autre qu'un seul son de cloche

qu'ils n'ont pas en leur possession

qui tintamarre leurs auditions

les acouphènes que ça provoque

finiront par leur faire aimer la merde

hiérarchique qui remplira leur assiette

qu'ils vont digérer bien longtemps

assez longtemps pour s'en souvenir

assez longtemps pour en parler

assez longtemps pour que les autres cons

remplissent les caisses de merde

des petites assos des petits bourgeois

qui se prennent pour je ne sais qui

mais qui ne font rien que de répéter

ce que les autres font

et comme ça marche

ils ont raison

leur dit la société capitaliste

de l'argent sans prendre de risque

c'est ça l'intérêt artistique

crois moi que de la vieille soupe

t'en bouffe dans le milieu underground

qui ne l'est pas, va pas te méprendre

 

Les artistes, les asso, les subventions locales

les gauchistes, étudiants, anarchistes à deux balles

rien contre tout ça mais quand c'est faux

qu'c'en est d'autres qui prennent leur place

ça me fait penser que bien plus haut

c'est bien le même drame qui se passe...

 

Il y a aussi ces artistes qui ont pris l'habitude d'attendre le messie acheteur, poirotant des journées entières dans des expositions, expositions de leurs œuvres qu'ils ont mis souvent bien moins de temps à créer, qu'à attendre de les vendre.

 

Marché de l'art :

 

Je suis passé dans cette exposition extérieure, parcourant le marché de l'art, de stands en stands, me demandant si les exposants ressemblaient à leurs oeuvres...L'un en petits carrés bien ordonnés, l'autre en bordel, un autre étalé en largeur, le suivant Kitch et plein de couleurs....

Ces gens se montrent et se dévoilent restant impassibles, cachés derrière leurs créations et ils vendront leurs idées, ils vendront leur âme au plus offrant pourvu qu'ils puissent en vivre.

Le silence du passant qui ne passe pas, pèse sur les marchands assis attendant l'âme en peine qu'elle ne fusse pas admirée plus souvent. Les stars de l'étalage s'étalent en petit morceaux mais ne se regardent plus eux même et moi je ne vois qu'eux.

Ils s'appliquent à la forme et consolident leurs relations sociales car il faut faire des affaires pour s'acheter la dernière machine Nesspresso, pour inciter aux vernissages maisons, tout en buvant les boissons adéquates...Stylées et amères...
Et les discussions quotidiennes se mêlent à l'art imité, sommet commercial du détail élevé au rang d'art.

Les stands vides, eux, ne parlent pas du quotidien inintéressant des gens "normaux" et ça n'est pas plus mal...

J'ai vu des âmes étalées en étalages bien ordonnés et des étaleurs inconscients d'étaler la tête d'un autre sur le cadre qu'ils se sont imposé. Normes et arts en fusion générant des imitations personnelles de soi même et de ce que le monde a fait de nous. Des exhibitionnistes du mensonge artistique institutionnalisé, artisans de l'alimentation du foyer quotidien, réchauffant les âmes trompées par manipulation culturelle au service du profit.

  Mais ça n'est que la partie extérieure, la partie populaire de ce phénomène. Plus on grimpe dans la hiérarchie de ces normes instituées et moins ce triste spectacle ressemble à un marché de province. On entre dans les musées, les salles d'expositions, les salons mondains et l'on admire. Oui on adore se faire admirer, rencontrer les gens admirables, avoir l'impression de faire parti d'eux, de faire partie de la famille, d'être bien chez soi entre gens important. Chacun à sa manière se sent exceptionnel, reconnu, personne ne passe un bon moment, mais tout le monde fait tellement bien semblant. De ce sentiment, j'ai fais une chanson :

 

Vernissage :

J'aime bien

regarder les gens

qui portent des plateaux

qui portent de grands verres

que je porte à ma bouche

qui portent mes paroles

mes gestes et tout ce que je touche

 

Ca fait bouger les gens

fixés au tabouret

les bulles décollent leur cul

quand à chaque fois je sens

l'eau qui remplit mon foie

qui rend sympa les gens

 

Qui se foutent de ma gueule

et ça me donne envie

d'y mettre un peu de couleur

de rendre plus joli

ce décor sans odeur

qui ne sent pas le vomi

 

Et si c'est sur leur gueule

ça serait pas poli

ça serait méprisant

comme tous ces gens méprisent

ceux qui ne vivent pas comme eux

ne se gavent pas au champagne

y préfèrent le mousseux

 

N'y connaissent rien à l'art

qui tapisse tous leurs murs

symbole de gros dollars

que valent leur signature

ils préfèrent les acheter

c'est mieux pour leurs impôts

plus facile à planquer

pour leurs relevés fiscaux

 

Messieurs et mesdames

écoutez ce message

si vous allez à un vernissage

allez-y avec une bonne gastro

épargnez nous donc ce tableau

épargnez nous donc ce tableau

que je ne connais que trop

et ne comprend pas assez...

 

Autant j'ai tendance à éprouver une profonde admiration pour la merde, autant tout ce que je déteste est plus facilement représenté par le vomi. Question de bon sens, il est plus naturel de chier que de vomir. On dégluti suite à un problème dans le voyage de notre digestion. Ce que l'on a ingéré prend alors le chemin d'où c'est venu et nous quitte, soit sans notre aval anatomique, soit parce qu'au contraire, notre corps n'a pas pu supporter ce que notre tête l'a forcé à avaler.

 

Mais parfois, au cœur de ce système dans lequel on se trouve malgré nous, d'autres que nous, prennent le rôle de nos gastro éventuelles. Ces personnes, on les remercie, parce qu'en plus de nous éviter les désagréments de la déglutition, nous apportent la satisfaction de voir quelqu'un qui, juste parce qu'il reste qui il est, agit comme un bon gros vomi à la gueule de cet univers de gros prétentieux.

 

L'antisnob :

 

Voilà une interprétation d'un évènement culturel qui m'est toute particulière. On peut avoir d'autres avis, voici le mien.

 

Le gotha culturel.

J'ai eu l'occasion d'aller à un vernissage géant récemment, les ateliers ouverts que ça s'appelle... C'est trop l'exaltation de la culture et des arts, c'est trop l'endroit "in", ou il faut être...En plus c'est partout, alors on va la voire partout pendant deux week-end, la masse de la bourgeoisie roots de Strasbourg...

Je suis allé dans un machin qui s'appelle « le bastion », je ne connaissais pas. C'est un grand espace aménagé en ateliers "d'artistes", qu'il a été possible de visiter librement, à l'occasion de "la semaine des arts". Du coup je suis venu, attiré par la curiosité et surtout par des amis qui m'ont trainé à cet évènement.

Avant de voir des artistes et des œuvres, j'ai d'abord vu tout le gotha de la culture élitiste strasbourgeoise, situé bien plus bas hiérarchiquement que le gotha de la culture élitiste parisienne...Bref, de gros looser de provinciaux snobs. Ils me sembnlait qu'ils étaient là pour se montrer, pour fréquenter "le milieu", pour ouvrir leur gueule en disant des mots à la con, qui font genre..."Non mais tu vois, cet artiste, c'est une personne trop spontanée..."Ou encore, "tu sais moi je suis comme ça, je trop pleine de vie...". Enfin bref, je n'ai même pas eu l'occasion de voire un foutu tableau, que le tableau de la "bourge attitude" s'imposait déjà à moi...

Alors, une fois que je suis entré dans un atelier d'artiste, ce fut le florilège. C'est vrai que l'art pictural n'est pas forcément super mon truc, mais parfois, il m'arrive d'apprécier certaines œuvres...Là, rien. Vraiment rien, j'ai trouvé que c'était tout pourri. A mon avis, c'était aussi du au fait, que je me trouvais dans une assemblée composée à 75% de gens que j'avais envie de claquer contre un mur, ou dont j'éprouvais le besoin viscéral de déféquer à l'intérieur de leur bouche, pour qu'il soit légitime que de la merde en sorte..

La corde en sable.

Le premier atelier que j'ai visité était bien drôle, c'était tout petit, il y avait plein de monde et "l'artiste" avait essayé de remplir la salle d'un maximum de ses créations, pour qu'on puisse un maximum se délecter de son éclectisme et de sa productivité géniale. En plus cette conne a foutu une putain de corde en sable au beau milieu du passage, corde qu'il fallait éviter, pour respecter le travail de "l'artiste". Évidemment, ce qui devait arrivé arriva et une personne bouscula la sainte corde, qui se mis à bouger et à perdre ses précieux grains de sable. Là ce fut le drame...La conceptrice de cette corde, faite de grains de sable, rebondit de suite et s'exprima d'une façon étonnante, mêlant ton moralisateur et gentillet, pour ne pas passer pour une mégère, "regardez, on peut être la personne la plus adorable du monde, et faire du mal aux œuvres d'art..."...Et je vous promets que ce genre de ton faux cul, qui parait étrange aux non snobs, était ici des plus fréquent. Personnellement, je pense que cette "adorable" personne ayant bousculé la corde, à crée l'œuvre la plus artistique de cet atelier morne.

Je n'y connais certainement pas grand chose et cela doit plaire à certains, mais franchement, je n'ai ni vu l'art, ni l'intérêt, à se faire chier pendant des heures à reconstituer la forme d'une corde, en collant des putains de grains de sables, grains après grains...Elle aurait pu prendre une corde et l'accrocher que ça aurait été pareil pour moi. En cherchant un peu plus, je me suis dit, qu'elle avait voulu montrer symboliquement, qu'en apportant chacun son grain de sable, on peut constituer un outil, qui nous aiderait ensemble à grimper par delà les murs et les cloisonnements, pour nous faire passer les épreuves auxquelles on doit faire face...Tu parles ! Ça c'est moi qui le dit, la plupart de ces cons là, qui se définissent comme artistes, seraient plutôt juste capables de passer des heures à construire un truc avec minutie, juste parce qu'ils trouvent ça joli et original..Après c'est la libre interprétation de chacun...Pour moi, une œuvre n'est intéressante que si son concepteur y trouve du sens, sinon, ça n'est pas de l'art, c'est de l'artisanat ou du hasard... Cependant, il y en a qui trouvent du sens à se faire un puzzle...Chacun son truc comme on dit.

L'anti snob.

Dans un autre atelier, j'ai vu une perle, l'essence de l'art qui jurait avec les faux arts en présence...Un homme, semblant un peu simple, semblant ne rien connaître aux codes du faux art en vigueur en ce lieu, interpellait les artistes. Cette personne, ressemblant physiquement à Coluche, discutait avec les concepteurs des œuvres, en leur posant des questions à la con. C'est un peu comme s'il demandait à un boulanger comment on beurre les tartines. Il essayait de faire genre qu'il s'y connaissait, ou du moins, il essayait de ramener ce qu'il voyait à ses propres connaissances, afin de pouvoir l'interpréter à sa sauce.
Évidemment, il était loin d'avoir les mêmes codes de conversation et d'interprétation des œuvres que les artistes en présence. Mais il s'en foutait, il était en quête de compréhension et se moquait totalement de se faire prendre pour un con, par des gens qui m'ont semblé l'être plus que lui. Alors je voyais cet artiste, à qui notre homme expliquait qu'il connaissait bien les cartes postales. L'artiste était gêné, n'osait pas trop lui dire qu'il l'emmerdait, il le prenait pour un gentil con super relou, il essayait subtilement de s'en débarrasser sans lui faire voire que ses potes snobs se foutaient trop de sa gueule. D'autres passants, étaient plus outrés, que l'on puisse oser emmerder ce grand artiste avec des problèmes du bas peuple néophyte...

Notre homme se moquait de tout cela, du fait l'artiste ne veuille pas perdre son temps avec lui, que les potes de l'artiste se foutaient de sa gueule, ou que des gens de passage soient outrés qu'il ose parler à ce grand créateur d'œuvres d'art et c'était là son œuvre, plus grande que celles de toute la pièce. Il était l'anti snob parmi les snobs, il fut la plus belle œuvre d'art de l'exposition des artistes, mais les gens, cloisonnés derrière leurs œillères issues des normes culturelles en vigueur, ne l'ont pas vu. Ils n'ont vu que ce qu'ils étaient venus chercher à priori et sont repartis heureux d'avoir trouvé les évidences qu'ils souhaitaient. Au milieu d'eux, un homme aurait pu leur faire voire d'autres choses, un nouvel horizon, un paysage les montrant eux même dans les images absurdes qu'ils déploient. Ils auraient pu, mais ils y étaient fermés et sont restés enfermé dans leur bastion (Le Bastion étant comme cité plus haut, le nom du lieu hébergeant les ateliers ouverts dont je parle ici).

Pour conclure.

Le gotha culturel, scotché devant des œuvres qui ne veulent rien dire, a besoin des anti-snobs. Je lance donc un appel à tout les anti-snobs potentiels, pour qu'ils viennent envahir vernissages, exposition et musées conventionnels ou prolifèrent les roots bourges conventionnels. .Allez-y et réclamez la compréhension qui vous est due. L'art doit être accessible à tous, s'il n'est accessible qu'à une petite élite bourgeoise au capital culturel calibré pour cela, ça n'est pas de l'art, c'est de l'élitisme culturel.

 

 

 

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