13 mars 2011
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Alors voilà, Arte est une chaine quidiffuse parfois des documentaires interessants et contestataires. Ils m'ont parfois inspiré pour la rédaction de quelques articles du Gustavson's Blog comme
Tokyo "Freeters" ou Les
insurgés de la terre.
Véolia tente une action en justice contre les rédacteurs du documentaire, "Water makes Money", dont la diffusion est prévue le 22 mars. Le but ici est de soutenir ce documentaire et la chaîne
dans sa volonté de le diffuser, malgré l'action en justice intentée par la multinationale.
Voici un article que j'ai reçu sur le sujet et que je vous livre tel quel :
VEOLIA fait pression pour obtenir la déprogrammation le 22 mars à 20 h 40 sur ARTE du film documentaire « Water Makes Money »
Comment les multinationales transforment l'eau en argent
Nous vous proposons d'écrire à ARTE pour les soutenir dans leur volonté de maintenir la programmation du film.
Informez vos amis et connaissances et tous les médias sur la date de diffusion sur ARTE : le 22 mars à 20h40 ! Plus il y a de gens qui attendent
la diffusion, plus cette date sera sûre ! Et nous souhaitons que le 22 mars à 20h40 procure à ARTE le succès d’audimat que cette chaîne et ses collaborateurs ont d’ores et déjà
mérité !
Veolia porte plainte contre le film documentaire « Water Makes Money »
Après Paris, Berlin ?
Ceux qui portent plainte contre le film „Water Makes Money“ doivent affronter une tempête. A Berlin, Veolia ne peut plus cacher derrière des contrats secrets sa « machine à sous » qui lui a
rapporté dans les 10 dernières années 1,3 milliard d’euros grâce à la distribution publique de l’eau. Les habitants de Berlin ont décidé, par référendum, que ces contrats doivent être publiés. Et
voilà qu’il arrive exactement la même chose que ce que le film montre avec l’exemple de Paris, Bordeaux et Toulouse : des juristes attentifs mettent le doigt sur les astuces juridiques et les
coups-bas cachés dans le contrat du groupement, qui permettent aux acteurs mondiaux de générer des milliards grâce à la distribution communale de l’eau. Selon le directeur de l’Institut pour le
droit en matière d’énergie et de la concurrence de l’Université Humboldt à Berlin, Hans-Peter Schwintowski, une évaluation juridique minutieuse de ces contrats amène forcément au constat de leur
invalidité. La garantie de bénéfices serait, de fait, une subvention de la Communauté européenne qui aurait dû recevoir une autorisation, et l’appel d’offres pour l’attribution du contrat
n’aurait pas non plus été réalisé correctement. Donc, la privatisation partielle de la distribution de l’eau à Berlin serait entachée de nullité et la voie serait ouverte pour la
remunicipalisation. Certes, il faudrait rembourser le prix d’achat d’environ 1,8 milliard d’euros à Veolia&Co, mais, en contrepartie, les bénéfices de 1,3 milliard d’euros devront également
être remboursés.
Nous n’en sommes pas encore là, à Berlin, mais le premier pas important sur la voie de la remunicipalisation est fait, comme à Paris…..
L’opinion publique s’éveille
Un grand merci à toutes celles et à tous ceux qui ont lu et envoyé notre article sur l’action en justice de Veolia contre Water Makes Money ! C’est tout simplement incroyable combien la société
civile de libres penseurs et de gens prêts à agir responsablement a grandi en force et en influence. La nouvelle a déclenché une vraie vague de l’attention publique, en France comme en Allemagne
et dans les pays voisins. Les journaux Rue 89, Tele Premiere, Télérama en France, et Die TAZ, Hamburger Abendblatt, Stuttgarter Zeitung, Berliner Morgenpost, Junge Welt, Badische Zeitung en
Allemagne sont quelques exemples de l’énorme écho qu’a trouvé cette affaire dans la presse. Des chaînes de télévision ont également manifesté leur intention de traiter ce sujet. Et quand on
regarde notre carte on constate qu’il y a énormément de nouvelles projections de notre film – c’est magnifique !!!!!!
Ils vont devoir montrer leurs cartes
Nous apprendrons seulement pendant le procès quels points concrets du film sont concernés par la plainte de Veolia, car le groupe n’est pas obligé de montrer ses « cartes » avant le procès (chose
impossible en droit allemand !). Mais sous la pression de l’opinion publique, l’avocat de VEOLIA a entre-temps donné quelques précisions : ils veulent obtenir des « dommages-intérêts justes »
pour la diffamation du groupe. Ils veulent porter plainte contre l’accusation de corruption, et surtout contre l’utilisation du mot « corruption » dans le film.
La corruption active d’élus communaux, la nomination de représentants du groupe dans des organes de la Communauté européenne qui décident de l’attribution de marchés au groupe même, les
invitations de hauts représentants de l’Etat et de membres de commissions sur des yachts à Saint-Tropez peu avant l’attribution de contrats de plusieurs millions d’euros… tous ces exemples
relatés dans le film n’auraient rien à voir avec de la « corruption » ?
Ils commencent à trembler
L’attitude d’ARTE dans cette situation est jusqu’ici fantastique. Le directeur des programmes déclare dans une interview : « Nous soutenons le film ». ARTE France organise une grande conférence
de presse le 23 février 2011 au sujet de « Water Makes Money » dans le centre du « pouvoir », à Paris !
Mais depuis que le PDG de Suez a appelé la présidente d’ARTE pour protester contre la diffusion du film, on commence à trembler dans les bureaux de la chaîne. Certes, il n’est pas déshonorant de
trembler. Face au pouvoir des global players Veolia et Suez, on a raison de trembler ! Quand un boss d’une entreprise mondiale n’a rien de plus important à faire que d’intervenir pour empêcher la
diffusion de Water Makes Money, on peut bien évidemment parler d’un grand honneur pour le film ! Mais cela montre aussi combien il est important pour ces grands groupes – chacun à sa manière – de
bannir ce film de l’espace public. Contrairement à la chaîne allemande NDR, pour laquelle selon les dires de Veolia il suffisait en 2006 d’une intervention de l’entreprise pour bannir du petit
écran le film précédent « Wasser unterm Hammer » (« L’eau aux enchères ») , ARTE et sa présidente soutiennent toujours Water makes Money et maintiennent la date prévue de diffusion le 22 mars
2011 à 20h40 (arte) ! Mais avant ce jour-là, il y aura certainement un autre coup de téléphone, une autre attaque.
Apprendre du passé
Ce n’est malheureusement pas un fait unique que les grands groupes du business mondial de l’eau essaient d’empêcher la diffusion de documentaires embarrassants. Ainsi, le film « Flow » avait été
attaqué en justice par SUEZ après sa diffusion sur ARTE. En première instance, c’est le film qui a gagné, mais Suez a déjà fait appel du jugement...
L’exemple actuel de l’auteur de Canal+, Denis Robert, montre également ce qui pourrait être possible dans le procès en diffamation avec demande de dommages-intérêts contre Water Makes Money. Lui
aussi avait été attaqué pour diffamation et confronté à des réclamations énormes de dommages-intérêts quand il a dénoncé le blanchiment d’argent chez Clearstream. Avec ce procès, l’entreprise l’a
presque poussé au désespoir et à la faillite. Il a perdu dans toutes les instances. Seulement maintenant, après 10 années de procédures judiciaires, la Cour de cassation a constaté que ces récits
étaient, pour l’essentiel, corrects !
Le traitement des journalistes par la justice française a été désapprouvé plus d’une fois par les instances européennes.
L’ouverture du procès contre « Water Makes Money » n’interviendra peut-être que dans un an. N’acceptez pas que Water makes Money devienne un nouveau « Clearstream » !
Pour cette raison : Aidez-nous à diffuser ces informations !
Chaque nouvelle diffusion du film, chaque DVD commandé compliquent les projets de Veolia et Suez !
Informez vos amis et connaissances et tous les médias sur la date de diffusion sur ARTE : le 22 mars à 20h40 ! Plus il y a de gens qui attendent la diffusion, plus cette date sera sûre ! Et nous
souhaitons que le 22 mars à 20h40 procure à ARTE le succès d’audimat que cette chaîne et ses collaborateurs ont d’ores et déjà mérité !
Un grand merci à toutes celles et tous ceux qui contribuent à ce que ce film ne soit pas oublié !
Cordialement
l' équipe de Water Makes Money