Choisir, c'est renoncer, mais renoncer n'est pas choisir. Quand on choisit, on décide entre une chose et d'autres. On renonce à ce qui n'est pas choisit et parfois, on peut choisir sans renoncer
à toute autre chose, on choisit plusieurs choses, mais on est toujours obligé de faire un choix et c'est très bien. Croire qu'on peut tout avoir est se tromper lourdement, le choix est salutaire,
le savoir est déjà moins se tromper, le choix est bon, même quand on pense s'être trompé, rien que par le fait qu'on est pu faire un choix, mais on ne peut pas toujours choisir, hélas...
En choisissant plusieurs choses, on renonce au temps consacré à chaque chose, il faut faire ce choix et d'autres, le choix de vivre ou pas...Aujourd'hui, on renonce parfois trop sans même
choisir, ou en choisissant entre le pire et le moins pire. La société accélère tout pour nous faire aller au plus pressé vers ce qu'elle nous présente comme le plus simple, évident. Pas le temps,
ça va vite, le monde est en train de passer et si l'on ne fonce pas tête baissée vers ou les autres vont, on ne sera bientôt plus qu'un passé, un dépassé, un marginalisé que l'on ne considérera
plus tant il sera loin du commun en avance. Il faut prendre le temps de s'arrêter, flâner, réfléchir pour faire nos choix en toute connaissance de cause, en meilleure connaissance de cause, la
vitesse n'explique souvent pas grand chose, les objectifs, l'efficacité, la productivité, l'utilitarisme nous enlève nos marges de manœuvres pour faire nos choix, on choisit alors en grande
partie pour nous.
Choisir, c'est renoncer et choisir trop vite, c'est renoncer à ses propres choix, alors flânons, nous verrons mieux ou nous voulons vraiment aller.