Des carrièristes à l'UMP ?

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C'est dure d'être dans un parti rassemblant deux grandes tendances contradictoires, l'une de droite conservatrice, gaulliste reconvertie au néolibéralisme démanteleur du service public et destructeur des redistribution sociales, l'autre nationaliste, patriotique, laïque anti musulmans et anti immigration. Les uns n'aiment pas les autres mais tous font des concessions électoralistes dans le vue de mener au mieux leur carrière de politique professionnel...

A force de faire des concessions sur son idéologie profonde, dans le but d'avoir le meilleur réseau afin d'obtenir les meilleurs postes, comme celui de premier ministre ou celui de premier secrétaire du parti majoritaire, ses idéaux et le reste d'engagement politique, enfoui profondément derrières les normes carriéristes, remontent à la surface et l'on ne peut plus se taire...C'est ce qu'il est peut-être arrivé à François Fillon,  à moins que là aussi, ses interventions contre le débat sur la laïcité et la tournure nationaliste que prend l'UMP, à la pêche aux électeurs FN, soit également issues d'une stratégie électoraliste.

A la base, en 2002, François Fillon était l'un des chefs de file d'une tendance conservatrice, opposée au sein de l'UMP à la tendance néolibérale acharnée, défendu par Nicolas Sarkozy. En 2004, les deux ont conclus une alliance électoraliste, afin de prendre le pouvoir, d'abord au sein de l'UMP face à Dominique de Villepin, puis dans l'optique des élections présidentielles de 2007. Il était déjà conclu que Sarkozy serait président et et Fillon, premier ministre.

Comme il n'y a pas qu'un carriériste ou deux à l'UMP, mais plein, chacun fait ses petits calculs pour monter dans la hiérarchie et briguer les meilleurs postes. S'il y en a un qui soit doué en la matière, c'est Jean François Copé. Lui, je ne le soupçonne pas d'avoir la moindre idéologie, c'est un carriériste pur sang. Il n'agit que par stratégie et en ce moment, c'est la tendance nationaliste sarkozienne qui prime à l'UMP, il a donc, tout naturellement pris parti pour cette tendance, en restant relativement modéré pour pouvoir quand le temps lui sera favorable, rassembler la droite et être président, son rêve...

Donc l'UMP est au plus bas, l'après Sarkozy se prépare, l'idéologie latente est malsaine pour les conservateur pseudo gaullistes, les stratégies des sous fifres se mettent en évidence, on donne les cartes, on mise et on fait sa publicité médiatique en marquant ses interventions de telles ou telles empruntes. L'UMP n'implose pas, il redistribue les postes et chacun est sur le qui vive pour ne pas tâter la bonne occasion. Pendant ce temps là, ce parti gouverne et c'est la merde pour les gouvernés. N'est-il pas temps de cesser cette masqua rade de puissants carriéristes, narcissiques ne voyant dans la politique que la façon d'assouvir leurs ambitions personnelles ?