Texte issu de l'atelier d'écriture de la maison Mimir, tous les lundis, 19h-21h, 18 rue Prechter, Strasbourg
Le lac est gelé
il est dur, immobile
dessus l'on glisse
dessous l'on glace
couleur grise et blanche
la même du sol au ciel
seul je distingue la branche
qui pend devant mes yeux
morte et décharnée qui revivra demain
quand la couleur aura changée
en attendant d'en voire la fin
et gèle la trace de nos pas
et durcissent nos gerçures
et rougissent mes engelures
pour mieux me distinguer de ce lac gelé
rien à faire, tout à voire
car autre chose que le dérisoire
qu'on voit d'habitude dans votre vie arc en ciel
qui n'est que tâche d'essence
qui se déverse par terre
il reste du blanc ici
pour combien de temps encore
sans que l'homme endormi
nous des-endorme l'hiver.