Vernissages...La chanson de GUSTAVSON en écoute
Je suis passé dans cette exposition extérieure, parcourant le marché de l'art, de stands en stands, me demandant si les exposants ressemblaient à leurs œuvres...L'un en petits carrés bien
ordonnés, l'autre en bordel, un autre étalé en largeur, le suivant Kitch et plein de couleurs....
Ces gens se montrent et se dévoilent restant impassibles, cachés derrière leurs créations et ils vendront leurs idées, ils vendront leur âme au plus offrant pourvu qu'ils puissent en
survivre.
Le silence du passant qui ne passe pas, pèse sur les marchands assis attendant l'âme en peine qu'elle ne fusse pas admirée plus souvent. Les stars de l'étalage s'étalent en petit morceaux mais ne
se regardent plus eux même et moi je ne vois qu'eux.
Ils s'appliquent à la forme et consolident leurs relations sociales car il faut faire des affaires pour s'acheter la dernière machine Nesspresso, pour inciter aux vernissages maisons, tout en
buvant les boissons adéquates...Stylées et amers...
Et les discussions quotidiennes se mêlent à l'art immité, sommet commercial du détail élevé au rang d'art.
Les stands vides, eux, ne parlent pas du quotidien inintéressant des gens "normaux" et ça n'est pas plus mal...
J'ai vu des âmes étalées en étalages bien ordonnés et des étaleurs inconscients d'étaler la tête d'un autre sur le cadre qu'ils se sont imposé. Normes et arts en fusion générant des imitations
personnelles de soit même et de ce que le monde a fait de nous. Des exhibitionnistes du mensonge artistique institutionnalisé, artisans de l'alimentation du foyer quotidien, réchauffant les âmes
trompées par manipulation culturelle au service du profit.