Un conglomérat de reste...

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Un conglomérat de reste, voilà ce qu'est notre personnel politique, dans sa grande majorité aujourd'hui. Un conglomérat d'oligarchistes, qui n'ont de cesse de vouloir maintenir, voire accentuer leurs privilèges, issus de leur place au centre du pouvoir décisionnel. Pour eux ne se posent pas le problème des retraites, ils établissent leur cursus honorum, jusqu'à un âge très avancé, jusqu'à ce qu'on les ai vu durant plusieurs décennies, clamer et se déclamer des mêmes discours, des mêmes stratégies politiciennes, des mêmes trahisons de leurs collègues et des personnes à qui ils font de beaux discours...

Un conglomérat de reste, un amoncellement de sédimentation, qui couvre le sol de feuilles mortes, qui pourrissent et qui au fil des années, ressemblants à des siècles d'obligation visuelle, se recouvriront de nouvelles feuilles mortes. Ces feuilles, cette sédimentation, recouvrira le vrai sol, à tel point que l'on ne pourrait même plus le reconnaître, si on le revoyait tel qu'il était à l'origine. Tout ce superficiel qui le recouvre, cette politique arable faisant office de fumier idéologique, aura changé notre perception du monde, qui se fera à la lumière de ce que nous laisseront voire les feuilles mortes.

Un conglomérat de reste, comme ces quelques merdes que l'on a au coin des yeux le matin, sauf qu'ici, on ne peut la balayer d'un simple geste du doigt. La merde grandie et bouche nos visions au fur et à mesure que l'on vit, en se conformant à ce que l'on nous dit, aux normes de pensée que l'on nous impose, au cloisonnement dans un ordre d'idées et de valeurs, que l'on a inventé pour nous...Le führer berger fait bien sont travail et nous avançons de l'enclos à la prairie et de la prairie à l'enclos...Et si cela se fait comme bon nous a semble, c'est que notre bon c'est adapté au bon du berger, par habitude d'esclave soumis, se contentant de vivre en oubliant sa réelle condition.

Le réel, la conscience ? Chassez cela rêvons ! Rêvons normé et prédéfinissons les choses qui en vaillent la peine, créons les ambitions conformes, créons les aspirations difformes à l’intérêt que certains devraient logiquement avoir, pour améliorer leur situation personnelle. Mes intérêts seront les vôtres et les vôtres seront les miens, pourvu que vous soyez convaincu que les deux sont les mêmes. C'est tous pour un et chacun pour soit, l'inverse de la solidarité, ou la solidarité obligatoire des masses pour la minorité de privilégiée..Une solidarité admise de tous, non pas grâce à la bonté d'âme humaine, mais grâce à la volonté de convaincre de ceux qui travaillent à contrer les cycles historiques, qui tendent à nous conter, que tout type de domination d'une minorité, d'un groupe, prend irrémédiablement fin un jour.

Il nous reste un conglomérat de reste, qui s'unissent sentant la fin qui approche. Bientôt il n'en restera plus, nous pourrons alors digérer tout ce qu'ils nous ont fait bouffer. Nous mangerons alors autre chose, en espérant que cela sera meilleur pour nous...Peut-être se décidera t-on a faire notre propre cuisine...