"N'est grave que le nécéssaire, n'a de valeur que ce qui sert.."

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Beethoven disait, "n'est grave, que ce qui est nécéssaire, n'a de valeur que ce qui sert"...

Il faisait preuve ici, d'un certain utilitarisme, d'une certaine lourdeur. Ou met-il ce qui n'est pas nécéssaire, ce qui ne sert à rien, la légèreté, l'absurde...Toutes ces notions ne seraient donc pas grave. Mais qu'est ce que le grave ? Quelque chose de non évitable, auquel on arrive fatalement ? Ce qui est grave est en soit important, plus important que tout autre chose qui ne le serait pas, si l'on faisait des hierarchies d'importance aux choses...Ce qui n'est pas nécéssaire n'est donc pas grave, puisque pas nécéssaire, on peut facilement s'en passer..

Il n'y a que ce qui sert, qui aurait de la valeur. Ce qui ne sert pas, n'en aurait pas, du coups. On peut se passer de tout ce qui ne sert pas, on pourrait même se passer de ce qui peut nous servir, en se servant d'autre chose, ou en faisant autre choses qui rendrait obsolète tout service sur tel ou tel sujet. On pourrait alors donner exclusivement notre attention, qu'à ce qui nous est utile à nous même et dénigrer, ignorer tout le reste, qui pourrait être utile aux autres, par exemple..

Voici le tout pour soit, l'individualisme et l'égocentrise exacerbé...On roule sa bosse qu'importe celle des autres, ce qui empêche d'imaginer toute sublimation de la sienne par celle des autres...Trop compliqué, cette pensée voit plus loin que le bout de son nez égocentrique. Comment faire entrer les autres dans son mécanisme, cela implique trop de choses, du relachement, de la confiance, du partage de la solidarité...Si le monde dans lequel on vit était comme ça, on le saurait !

On prend alors un risque, le risque d'être le seul à faire cela, le risque d'innover, le risque de faire quelque chose que les autres ne font pas, le risque de ne pas suivre le chemin de notre guide société néolibérale et de se retrouver seul, exclus, marginalisés d'elle.

Ce qui est nécéssaire, ne l'est pas au mêmes personnes, aux mêmes moments, dans les mêmes lieux. Ce qui a de la valeur pour certains, peut ne pas en avoir pour les autres car les histoires de vie divergent. La nécéssité et le service sont donc des notions subjectives à nous même, à ceux qui nous entourent et à ceux qui sont loin de nous. A trop se fier à sa propre subjectivité, sans prendre du recul sur soit, sa condition, ses priorités propres, on finit par agir comme un con qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, comme un con qui fait bien tout ce que le système manipulateur lui dicte, comme un bon mouton qui rentre à la bergerie et va brouter les pelouses quand on lui dit, quand c'est nécéssaire, quand c'est utile et que ça sert...

Ceci s'applique à moi...Et à vous...