Cet article fait suite aux deux articles suivants : Lien : GASLAND, le film... et
GASLAND : après le film... , relatant de mon visionage du film GASLAND, sur les exploitations de gaz de
schiste aux USA. Ce film a fait scandale en amérique et aujourd'hui en France. Il fut suivi des interventions de Mme Belier, relatée dans l'article précédent et de José Bové, relatée ci-dessous :
Des permis accordés en plein "Grenelle" de l'environnement et un eloi votée dans l'urgence.
José Bové nous rappelle que les permis pour l'exploitation ultra polluante du gaz de schiste, ont été accordés en plein grenelle de l'environnement..Lien : Gaz land : les nouvelles exploitations de gaz de schiste.
José Bové, député européen et très critique par rapport à ses collègues parlementaires sur leur absentéïsme aux séances de travail et aux assemblées, nous évoque tout d'abord le fait qu'il a
séché deux jours de séance, pour être à Paris durant le débat de l'assemblée nationale sur la loi relative a l'exploitation du gaz de schiste, en France. Lien : José Bové : "A quoi sert l'europe ?" La rémunération des députés.
Cette loi fut donc votée en ce 11 mai 2011, par l'asemblée nationale...
José Bové revient sur le fait qu'en 6 mois, on est passé de quelque chose dont personne n'avait connaissance (les permis accordés aux exploitations à gaz de schiste en France), à une loi votée en
urgence au parlement...
Ces permis ont été imposés sans que personne ne soit au courant, ni les maires, ni les conseils régionaux, ni les conseils généraux, ni les parcs nationaux, se trouvant à proximité des zones
concernées..
Une mobilisation citoyenne.
Le débat sur le gaz de schiste a pu avoir lieu, comme aux Etats Unis, suite à une mobilisation citoyenne, sans tenir compte d'aucune étiquette politique...Cela change déjà du dscours de Mme
Bélier, député européen à Europe Ecologie comme josé Bové, qui a elle fait la publicité de son parti, en le référent comme vecteur central de la mobilisation sur le gaz de schiste en France. Pour
José Bové, c'est plutôt une révolte des territoires.
Dans sa région et aux alentours, dans une zone comprenant le larzac et l'ardèche, plus de 10 000 km2 ont été donné aux entreprises, pour qu'elles recherchent du gaz de schiste. Dans le bassin
parisien, des permis ont été accordés pour la recherche d'huile de schiste. Même en seine et marne, département aux illustres élus UMP que sont J F Copé (président de l'UMP) et C Jacob (porte
parole du groupe UMP à l'assemblée nationale), les élus se sont mobilisés et même les élus UMP...
En plus de cette mobilsation, José Bové nous explique que lui et sont parti, ont décidé d'attaquer l'attribution des permis devant les tribunaux administratifs, pour montrer qu'ils furent
délivrés de manière illégale. Les permis actuels couvrent déjà un huitième du territoire français et 50 autres seraient à l'étude..Il était plus que temps d'agir !
La question de fond de notre mode de consommation énergétique
Selon José Bové, la question de fond ici, est qu'on nous impose des choix énergétique incombant des risques important, sans que cela ne soit débattu. Personnellement, je pense que ça doit être
interdit, au nom du principe de précaution...On nous le fout à toutes les sauces, le principe de précaution, pourquoi ne s'applique t-il pas ici ? Parce qu'il y a trop de pognon à se faire ? Si
c'était moi qui prennais les décisions, j'interdirais l'exploitation du gaz de shiste, au nom du principe de précaution sanitaire. Si les gens voudraient alors absolument que l'on utilise cette
source d'énergie ultra polluante, ils devraient se mobiliser pour que s'impose l'opinion du peuple et qu'on rétablisse les exploitations. Ici, c'est tout l'inverse qui se passe !
Voici l'un des principes fondamentaux que je peux repprocher à des parti comme Europe Ecologie, qui milite à la base pour la juste cause qu'est la préservation de notre environnement, mais qui se
conforme aux modèles existants des institutions néolibérales. Ces dernières opposent justement la cause du profit immédiat et de l'esclavage des peuples, à celle de l'écologie et d'un mode de
consommation énergétique plus adapté à notre environnement. Alors pourquoi vouloir contester la politique néolibérale du pays, appliquée par notre gouvernement néolibéral, en se conformant à ses
logiques. Il ne faut pas dire selon moi, qu'il faut débattre de l'utilisation du gaz de schiste, il faut l'interdire et si débat il doit y avoir, cela ne doit qu'être suite à une demande, une
mobilisation du peuple. Est-ce qu'on a demandé l'avis des gens pour savoir s'ils voulaient manger de la vache folle, à l'époque de l'épidémie ? Non, on a appliqué le principe de précaution, tant
qu'on était pas sure de la viande produite en Angleterre, on l'a interdite...Disons que les lobbys de l'élevage anglais doivent être moins puissants que les lobbys industriels d'exploitation des
mines à gaz de schiste...Aux USA, il s'agit par exemple de halyburton, la boite de dick cheaney, ex vice président sous geaorge W Bush..
Depuis la cinquième république en France, jamais la question de l'energie n'a été débattue. Pas plus pour le nucléaire que pour le gaz de schiste aujourd'hui...
Les experts de l'école des mines...
L'école des mines est un état dans l'état. Elle est au coeur du dispositif depuis les années 50, en matière de consommation énergétique. Ces gens là ont instruit tous les permis d'exploitation
des mines à gaz de schiste. Les mêmes personnes, au nom près, ont fait le pré-rapport sur le gaz de schiste, soumis au gouvernement et au ministère de l'écologie de J F Borloo et Nathalie
kociusko Morizet...Lien : Energies
renouvelables / nucléaire : le grand foutage de gueule du ministère de l'écologie.
Ce pré-rapport a abouti à l'attribution des permis d'exploitation. Les mêmes personnes vont maintenant instruire les permis déjà donnés...
La loi devait les abroger. Tout le monde avait l'air d'accord, même le premier ministre et son gouvernement, qui ne pouvaient aller à l'encontre de l'opinion qui a fait consensus sur le
sujet....Mais au final, il n'y a pas eu d'abrogation, le mot ayant été remplacé dans la loi par "la fracturation hydrolique est interdite..". Pour rappel, la fracturation hydrolique est la
méthode d'envoi d'eau comprimée à haute pression sur la roche pour la faire casser et libérer le gaz qu'elle contient...Sauf qu'à 4000 mètres de profondeur, l'eau doit être mélanger à un cocktail
de plus de 596 produits chimiques fain d'être assez liquide pour fracturer la roche...
Dans l'article 2 de la loi, "en vertu de l'article 1, les industriels détenteurs de permis ont 2 mois pour prouver qu'ils ne feront pas de fracturation hydrolique dans leurs exploitation..".
La vérité est simple, tout le monde s'est fait endromir, on vote une loi qui fait genre et on y rajoute une petite subtilité qui la rend vide de sens. Il suffira donc aux industriels de changer
les termes de leur méthode d'extraction sur les contrats écrits pour qu'ils soient autoriser à exploiter leurs gisements. Ils vont enlever un ou deux produits chimique, ils vont peindre leurs
foreuses en rose et le tour sera joué..Il appelleront leur nouvelle méthode l'extraction oligo excrémentale si ça se trouve...De toute façon, les dossiers seront instruits par les gens de l'école
des mines, les mêmes qui ont attribués les permis, donc pas d'inquiétude...Si on ne continue pas à se mobiliser, les exemples d'eau polluée chez les particuliers aux USA, vu dans le film GASLAND,
s'appliqueront allègrement chez nous...