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Les insurgés de la terre
Tokyo "Freeters"
Révoltez-vous !
A force qu'on me bassine à la télé sur le fameux bouquin "révolutionnaire" de Mr hessel, j'ai décidé de le lire, même de l'acheter puisqu'il ne coute que 3 euros en librairie, en plus, il n'a que
20 pages, ce qui fait que je l'ai lu en une heure à peine. J'aime bien ce format, les mots sont simple, la lecture pas trop lourde, ce qui donne accès à son message pour une majorité, ce qui est
trop rarement le cas des bouquins, ou "oeuvres de mots".
Alors, c'est l'histoire d'un vieux de 93 ans qui est nostalgique des valeurs véhiculées par Jean Moulin, , l'unification du mouvement de résistance durant la seconde guerre mondiale et du
programme du conseil national de la résistance pour la France libérée, sous l'égide du Général De Gaulle.
Avoir une société dont nous soyons fier, voilà son crédo.
Personnellement, ça fait longtemps que ça n'est plus mon cas, d'ailleurs, ça ne l'a jamais été.
Comme le dit Mr Hessel, nous vivons dans la société des sans papiers, des expulsions, des soupçons à l'égard des immigrés comme l'était la société des années 30, que le conseil national de la
résistance à "sauvé". Nous sommes aussi dans la société de la remise en cause des acquis sociaux du 20e siècle, retraite, sécu...Nous sommes dans la société des médias aux puissants avec le Sarko
show, presque l'égal du Berlusconi show.
Ces choses, la tournure qu'a prise notre société, nous les cautionnons par notre passivité. Nous ne somme donc pas les héritiers digne du conseil national de la résistance que Stéphane Hessel à
espéré, espère encore...Honte à nous !
Il peut donc être intéressant d'analyser comment, 60 après l'après guerre, nous sommes arrivés sur bien des points, à des crises ressemblant un peu trop à celles de l'avant guerre. Un retour de
70 ans en arrière sur le plan social, économique, philosophique.
Selon Mr Hessel, 1945 a été un tournant par "l'éviction des grandes féodalités économiques et financières de la direction de l'économie". "L'intérêt général doit primer sur l'intérêt particulier,
le juste partage des richesses crée par le monde du travail, primer sur le pouvoir de l'argent". Voilà les grandes réformes dans la philosophie de l'économie qui ont été voulue à l'époque et qui
ne sont plus que de lointains souvenirs aujourd'hui.
Il parle également de l'importance d'une presse indépendante, mise à mal par l'appropriation des médias par les grands groupes économiques, autre fois nationalisés. Il évoque la nécessite d'une
instruction sans discrimination, mise à mal par les réformes de 2008, notamment celle de la carte scolaire, qui assouplie les dérogations pour que les parents ne soient plus obligé de scolariser
leur gamin dans les établissements de secteurs. Résultat, cloisonnements entre les écoles d'enfants de bonnes familles et les écoles de quartiers, qui amène vers l'éducation à deux
vitesses.
L'état, pour expliquer sa baisse d'implication dans le service publique, invoque le manque d'argent et le cout trop élevé des mesures citoyennes dans les aides sociales et l'éducation. Or, il y a
beaucoup plus d'argent aujourd'hui, qu'en 1945, ou l'Europe était ruinée par des années de guerre. "Le pouvoir de l'argent n'a jamais été aussi grand, insolent, égoïste". Les banques, soucieuses
de leurs dividendes et du salaire de ses hauts dirigeants", aussi puissantes. L'écart entre les plus pauvres et les plus riches, aussi grand. La concurrence, la compétition et l'individualisme
exacerbé, aussi prédominants.
"La dictature internationale des marchés financiers menacent la paix et la démocratie. Il faut s'en indigner car l'indignation mène au militantisme qui mène à l'engagement". Moi je rajouterais,
la révolte car l'idée du livre s'arrête là...C'est bien de s'indigner, de s'engager, mais ça n'est pas la fin, il faut refonder le système, ne pas s'engager dans ses fondements, mais le remettre
fondamentalement en cause, sinon, on prend le risque de tourner en rond sans fin, comme nous le prouve la société qu'est devenue celle du post conseil de la résistance, une société pré seconde
guerre mondiale. S'indigner, s'engager n'est pas la fin, il faut se battre pour changer les choses, lutter contre les injustices et lutter contre soit même, contre sa propre acculturation à un
système malsain dans lequel on a toujours vécu.
Sartre disait, "vous êtes responsables en tant qu'individu, il faut s'engager au nom de sa responsabilité de personne humaine". L'indifférence est la pire attitude à avoir.
Selon Mr Hessel, "les raisons d'indignation paraissent moins nettes aujourd'hui qu'il y a 70 ans". La domination malsaine a compris qu'il faut faire croire à la masse qu'elle a du pouvoir pour
qu'en fait, on puisse la dominer sans qu'elle n'en ai. La manipulation est plus subtile sous Sarkozy que sous Hitler, mais pas assez pour que beaucoup de monde ne la remarque pas. L'indifférence,
c'est le confort des œillères, la sécurité de ne pas trop en faire, la douceur du cloisonnement avec les "entre soit". Des moutons, faites Beeeehh !!!
Selon Stéphane Hessel, il faut changer la répartition des richesses, respecter les droits de l'homme et arrêter de dégrader l'état de la planète.
En conclusion, il appelle à une "insurrection pacifique contre les moyens de communication de masse qui ne proposent comme horizon pour la jeunesse, que la consommation de masse, le mépris des
plus faibles et de la culture, l'amnésie généralisée et la compétition à outrance de tous contre tous"
OK, Mr Hessel, je suis d'accord avec cette indignation, le constat parait bon, maintenant il faut agir et voire comment. Insurrection pacifique, pourquoi pas ? Mais insurrection quand même ! Il
faut réunir une masse critique indignée, prête à l'engagement pour se révolter efficacement et changer les choses en fonction de ce constat qui nous indigne.
La question à se poser est, lutter contre qui, contre quoi ? La réponse; l'économie néolibérale hébergeant les marchés financiers, les grands groupes esclavagistes, l'industrie agroalimentaire
qui pollue la terre, les supermarchés qui distribuent leurs produits en asséchant producteurs et consommateurs, l'état politique manipulateur des masses, démagogue et populiste...Les médias
contrôlés par l'état, l'état contrôlés par les puissants, les puissants contrôlés par le système néolibéral, le système néolibéral que personne ne contrôle plus, même les puissants. Il faut
attaquer les fondements du système, ce qui sans quoi il n'est plus viable, pour sortir de sa domination et pouvoir faire autre chose, quelque chose de mieux, ou les deux tiers de la planète ne
galèreraient pas comme des malades chaque jour, parce que quelques-uns se gavent chaque jour. C'est simple, c'est net et ça m'étonnera toujours que la plupart des gens s'accomodent bien de cela,
parce que ça n'est pas dans leur vision directe, parce qu'ils ne voient pas plus loin que le bout de leur nez.
Reprendre la main par la non violence, sachant que la réplique sera forcément violente, c'est courageux, du suicide peut-être, mais qu'est-ce qu'on risque, nous sommes de toute façon en train de
tous nous suicider en cautionnant se système qui détruit la planète et les âmes qui y vivent. Pour ma part, je ne vais pas mourir comme une limace, écrasée par un pied d'homme, dans la passivité,
par la fatalité. Et vous ? Réfléchissez-y.